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10 Nov

L’opposition face au défi de la stratégie de l’union des forces.

Publié par Berijc

L’opposition face au défi de la stratégie de l’union des forces.
 
l’union des forces
L’opposition face au défi de la stratégie de l’union des forces.

Par

Jean-Claude BERI

La plupart des plateformes de la politique congolaise ont donné leur avis sur ladite concertation de MADINGOU. Elles sont toutes ouvertes à un dialogue positif et serein pour se parler apaiser la situation politique. La concertation n’est pas faite pour régler les problèmes du pays mais une habitude du ministre de l’intérieur afin de s’entendre en vue du projet de l’élection Présidentielle de 2021.

On ne reprendra pas ici le cours de ces débats ; il est néanmoins utile de constater que l’essentiel de ces oppositions appelle à la convocation d’un vrai dialogue. Mais derrière cette annonce, quelle stratégie ? L’énorme bloc d’opposition peut-il tenir sur le long terme ? Il faut rappeler ici que Le Dialogue est une prérogative constitutionnelle du président de la République qui seul est capable de convoquer un Dialogue s’il le juge nécessaire pour régler un ou les problèmes de la Nation

La démarche de la concertation de MADINGOU semble s’acheminer vers un dialogue de sourds ou on utilise la démocratie des treillis pour revigorer une démocratie du peuple hachurée à coups de violation constitutionnelle.  La mise en œuvre des tenants de cette idée le démontre en exposant, sans le vouloir, ses failles et ses manipulations hasardeuses, comme prises dans son propre piège.

A part le fait que toutes ses chapelles rejettent l’idée d’une concertation telle qu’elle est présentée par le pouvoir, la stratégie de ces chapelles reste indéchiffrable. Reste que le soupçon des plans cachés inhérents à la classe politique congolaise et réputée pour ses alliances et mésalliances plane sur la solidité de ses intentions louables et attendues par tout le peuple brimé.

Il serait peut-être aisé pour la Présidente de la fédération de l’opposition de mettre en pratique ses bonnes intentions d’aller vers l’unité de l’opposition, ne serait-ce que sur le point commun qui semble faire l’unanimité : La libération des prisonniers politiques tous confondu. En ce qui concerne la stratégie de la Fédération c’ est un pourparler avec d’autres forces de l’opposition.

A propos de la concertation. L’opposition ne fait pas qu’attendre la publication de l’ordre du jour de la concertation de Madingou, bien au contraire, l’opposition veut impacter sur cet ordre du jour, c’est tout le sens des différentes déclarations et communiqués qui circulent. Un autre travail souterrain se fait actuellement sur le terrain pour que cette concertation annoncé n’accouche pas d’une souris comme toutes les autres

La Présidente MUNIRA ne rejette pas en bloc l’idée d’une concertation pour s’entendre sur la prochaine élection mais, elle se demande et pose la question : Sur quoi allons-nous nous entendre ou bien nous concerté ? Les délais de faisabilité étant presque dépassé pour régler ce qui posent problèmes en vue  d’une bonne d’élection notamment la Biométrie, le recensement, le découpage électorale ou le formatage de CENI

Étant parmi les leaders qui ne sont pas candidat à la future présidentielle de 2021 et jouissant d’un crédit relativement acceptable pour jouer les intermédiaires entre les chapelles pour coordonner les stratégies d’ensemble.

Nos camarades de l’opposition ne rejettent pas non plus l’idée d’une concertation mais pourquoi faire ? c’est la question que chacun se pose, d’autant plus que nous avions déjà eu plusieurs concertations jamais suivies d’effets (Une bonne élection qui accouche des résultats reconnus par tous).

Il ne s’agit pas de designer un patron de l’opposition mais d’un collectif moral qui peut se parler, même si l’on se vertu à dire qu’on se parle déjà.

 Nous avions écrit ce qui suit

« Ce qui s’est passé la semaine dernière au sein des plateformes des partis de l’opposition est un début de signe positif. Depuis des mois, nos oppositions refusent de voir la vérité en face. Là elles ont franchi un pas dans le sens peuple d’agir pour le peuple. « Les grandes bouches de l’opposition congolaise ont craché du feu à propos de la fameuse concertation » titrait le journal le REGARD. De Munari, Kolelas, en passant par Dzon, Mierassa, Makaya, jusqu’à Mbaya et Michel Mampouya, nos leaders ont tous émis un avis défavorable à la concertation de MADINGOU. Bien les décisions ont été prises dans les chapelles respectives, il est à noter qu’elles convergent toutes vers un constat unanime. Oui cette situation est dure, mais nous avons le devoir de la regarder en face avec la responsabilité qui s’impose. Elle traverse tout le Congo, et toutes les régions doivent prendre des mesures similaires parce qu’indispensables. Si vous n’êtes pas avec SASSOU, montrez au peuple avec qui vous êtes. »

Il s’agit maintenant d’aller au-delà de ces déclarations d’intentions positives.

Que faut entendre par au-delà ?

Maintes fois bousculée par les évènements récurrents émaillés de trahisons et de compromission, l’opposition doit s’agripper à la certitude qu’en politique rien n’est irréversible. Aspirant à reconquérir la confiance du peuple, ils ne peuvent naturellement pas composer avec ceux qui jouent aux éternelles girouettes politiques. Votre attitude ne doit souffrir d’aucune ambiguïté. Nous devons être des adversaires irréductibles du pouvoir pas des accompagnateurs politiques malléables.

La démarche de l’union des forces enclenchée par l’opposition commence à porter ses fruits. Au regard des intentions d’alliances impossible hier et possible aujourd’hui. Il est tôt d’en dire plus là-dessus mais il est encourageant de saluer le travail de terrain effectué par Mme MUNARI, DZON, KOLELAS et MAKAYA. Autres suivront certainement car la tendance est à l’unité. L’unité n’abolit pas l’exigence et l’existence des partis mais renforce leur capacité de lutte.  L’union nationale, oui, mais avec des actes concrets et efficaces comme l’a été cette prise de position encourageante contre la tenue d’une concertation en Novembre symbole d’un dialogue de sourds. Le devoir de l’opposition sait d’exister quel que soit l’enjeu et se préparer à l’alternance. Ainsi Les partis d’opposition sont condamnés à une collaboration de bon aloi pour la libération des prisonniers politiques.

En ce qui concerne l’Union de l’Opposition, elle est en bonne voie. La Présidente MUNARI rencontre tout le monde, elle a échangé avec TSATY MABIALA (elle ne l’avait plus fait depuis l’élection de 2016). La Présidente reparle régulièrement avec Parfait KOLELAS, Elle avait reçu à son domicile les partis du centre, avec MATHIAS DZON et le collectif des partis de l’opposition nous sommes alliés depuis le dernier hold up électorale. Nous ne se sommes pas ennemi avec PAULIN MAKAYA  à qui une forte délégation de la Fédération conduite par sa Présidente avait rendu visite lors de sa sortie de prison.

Depuis le viol constitutionnel et électoral, l’opposition répéta jusqu’à plus soif sur toutes les tribunes que SASSOU n’avait aucune légitimité à gouverner et qu’il devait donc être « destitué ». Nous nous accordons tous à dire que la façon dont les dirigeants actuels ont géré le pays jusqu’à présent n’augure rien de bon.

Car, lorsque les forces en présence sont déséquilibrées, et que les règles de jeu ne sont pas les mêmes pour tous, il ne nous semble pas judicieux de parler de dialogue ou de concertation équitable. Pour qu’il y ait dialogue, il faudrait des règles communes et des principes équitables pour tous. Dans le cas contraire, cette concertation de novembre serait inéquitable. Par conséquent, cela conduit vers une relation de domination, qui aboutit inexorablement à une hégémonie d’un camp sur l’autre. Ceci n’est pas une hypothèse mais une action en cours d’aboutissement car préparer pour. C’est une vision nourrie, une sorte d’idéologie de confort, qui est la résultante d’une logique monopolistique et hégémonique que le PCT a mise sur pied depuis le début de son règne avec SASSOU.

Force est de constater que la marge de manœuvre de l’opposition est très réduite s’elle ne consent pas à adopter la stratégie de l’union des forces.

Déjà SASSOU affute ses armes et met en branle ses manœuvres destructrices.  Il est vrai que SASSOU, c’est un homme imprévisible auquel il n’est pas possible d’accorder sa confiance. Pour ces raisons seules, SASSOU NGUESSO n’aurait pas dû devenir président du Congo. Mais combien de crapules continuent à lui faire encore confiance ? KINFOUISSA et JM THYSTERE TCHICAYA et beaucoup d’autres qui s’apprêtent à lui accorder une énième fois confiance.

Les solutions existent si l’on s’accorde un moment de discussions rentre nous d’un peu d’ouverture vers l’autre.

Les carriéristes politiques polluent notre combat de résistance par des arrangements absurdes sur l’autel des malheurs du peuple. Aimer le Congo c’est s’aimer soi-même. Ayons au moins la décence et l’amour pour ce pays en nous unissons pour le sauver tous ensemble. ALLONS A L’ESSENTIEL

La meilleure opposition qui soit efficace est celle d’être toujours constant et surtout aux côtés du Congo et du peuple. Je ne cesserai jamais de le dire que je ne suis pas un homme des chapelles et ne brique rien de plus que le souhait de voir le Congo sortir de cette situation chaotique par le haut.

 

Jean-Claude BERI

L’opposition face au défi de la stratégie de l’union des forces.
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