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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

15 Sep

L’opposition doit regarder la paille qui est dans son propre œil

Publié par Berijc

L’opposition doit regarder la paille qui est dans son propre œil
 
 

La refonte de l’opposition congolaise face à l’autisme politique du pouvoir en place ne se fera pas sans une réelle prise de conscience des forces en présence et des talents à considérer. On ne peut plus continuer à naviguer dans les eaux stagnantes. La guerre des egos nous fait perdre plus 22 ans de combat et beaucoup d’entre nous sont tombés faute d’une vraie résistance soudée, compacte. Que faisons-nous depuis le retour de SASSOU et la mise en place de sa politique désastreuse de l’enlisement dans la pauvreté du pays ?

On tourne rond, faute des gens capables de se surpasser, de se transcender, de mettre des politiques rassembleurs qui innovent et encourage le peuple à croire en ses chances infinies d’être le seul maitre de son destin. A chaque évènement politique organisé par le pouvoir en place, l’opposition répond par des tribunes de dénonciations, des invitations à la presse pour lancer des cris de désapprobations. On le voit très bien que cela n’a guère fait bouger d’un iota le système infâme qui sévit au Congo. On nous dira que nous somme en dictature donc faut se taire et subir. Jusqu’à quand allons-nous, nous taire ?
La Bande d’OYO vole 14.000.000.000 milliards des générations futures, MOKOKO et OKOMBI croupissent injustement en taule, l’opposition reste timorée au pire accepte le statut quo. Le pouvoir s’érige le monopole de nommer des pantins comme députés pour continuer à museler les institutions, l’opposition, comme à son habitude a choisi d’un côté le boycott ou la compromission de l’autre la chaise vide. Cela a-t-il été efficace depuis 25 ans que nous le pratiquons cette politique qui à encourager et libérer les esprits pervers, les prédateurs économiques qui se sont bonifiés dans le vol et l’arrogance politique.
Quant à l’opposition, elle ne fait que creuser sa tombe, comme un coq qu’on a tranché le cou. Admettons le l’opposition divisée, les partis politiques hostiles au chef de l’Etat ont échoué à créer une dynamique entravant sa marche vers l’omnipotence. L’impuissance d’une opposition émiettée est avérée. Nous devons changer le fusil d’épaule. « Les congolais ont très bien compris que cette opposition, au même titre que les tenants du pouvoir, souhaite que le Général Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa restent en prison, afin qu’elle continue à berner le peuple congolais comme elle le fait depuis 2016. » Laurent DZABA
Ebahi et effrayé, le peuple se réveille dans une émotion indescriptible en découvrant que les policiers se mêlaient, s’ils n’ont pas été eux-mêmes les malfrats, aux braqueurs pour détrousser, braquer et voler les paisibles citoyens. Une police des guaneux puants protégées par des généraux véreux, des repus de la guerre de 1998 qui se croient toujours en guerre contre un peuple qu’ils ont choisi comme ennemi. Une police pourrie par la tête qui se bat dans sa propre merde pour se redonner une crédibilité. Non messieurs, notre police a failli, elle n’est plus digne de moralité ni encore moins de confiance. Cela doit être dénoncé avec toute l’énergie possible pour que cesse l’émiettement des jambes de nos jeunes sous le pont de KINTELE, le hachurement des têtes de nos sœurs à coups de manchettes, la bastonnade de nos jeunes étudiants pour seuls motifs qu’ils osent réclamer le droit d’obtenir un passeport.
Pensez-vous que devant un tel système aussi perfide que sanguinaire qu’il faille lui opposer la raison ? Je crois fermement que notre opposition doit se remettre réellement en cause.
Depuis son coup de force du 05 juin 1997, à la faveur duquel le dictateur s’est arrogé les pleins pouvoirs, il a pu détricoter sans mal les institutions issues de la Constitution de la conférence nation souveraine de 1991, en attendant d’imposer sa propre Loi fondamentale. Face à lui, un champ partisan émietté en plusieurs foyers d’activisme, œuvrant en ordre dispersé au fil de réunions éparses et de maigres attroupements, peine à offrir une alternative crédible. A ce stade, en tout cas, l’opposition est un champ de lamentation incessant. Cette opposition apte à chasser de ses rangs les personnes capables de mobiliser, d’engranger des troupes de militants pour réveiller les consciences est incapable à son tour de réunir ne fusse que 200 personnes s’érige le monopole de s’appeler opposition du peuple.
Le peuple a des droits et de devoirs, demander à ce peuple ce qu’il veut et vous découvrirait l’étendu de vos erreurs de jugements. Je m’oppose contre cette opposition qui dit soigner le mal, mais continue à plonger dans les laboratoires d rechercher pour trouver un vaccin. L’opposition ce n’est pas que MIERASSA et DZON, on le sait tous que, les deux réunis ne soulèveront pas les foules. A l’exception de TSATY MABIALA qui a clairement dévoyé l’opposition, un rassemblement des autres forces est souhaitable, je dirais même primordiale.
24 après le constat d’échec est sans appel pour l’opposition congolaise, qui, malgré ses efforts, n’a pas réussi à s’imposer comme une alternative, ni à faire trembler le système dictatorial en place. Marginalisée par ses propres intrigues internes, dupée par une diaspora et divisée en plusieurs courants, elle n’a finalement jamais pesé sur les événements. Reléguée au second plan de l'attention occidentale, beaucoup moins pressée d'exiger le départ de SASSOU après la complexification de la de la situation économique et sanitaire , elle semble même n'avoir jamais vraiment eu voix au chapitre.
L'opposition congolaise censée prendre le relais de la population qui s'était courageusement soulevée en 2015 dans un pays verrouillé par le régime, n'est pas réellement représentative et n'aura jamais réussi à s'organiser totalement, ni à unifier ses rangs pour peser sur le cours des événements tout au long des 24 années qui viennent de s'écouler. Dites-moi pourquoi devrions –nous continuer avec ce qui ne réussit pas ?
Un défaut de leadership et de représentativité minée de l’intérieur et ayant souvent des plans B n’ont fait que rendre inaudible son discours à l'intérieur du pays, alors que lorsqu'elle s'était soutenue, la population attendait l'émergence d'une opposition structurée et organisée pour défendre les intérêts et les droits du peuple congolais.
7 ans après le soulèvement de 2015, que ce qui a émergé des décombres la bêtise sassouiste , c'est-à-dire une certaine société civile congolaise et une opposition d'un nouveau type, que l'on peut apercevoir à travers le quotidien des congolais et qui vont s'ouvrir dans tout le pays envers les crimes contre l'humanité commis par le régime, et à travers la vie culturelle et la production intellectuelle.
Si elle n'a aucune influence politique et ne se fait aucune illusion quant à sa capacité à changer de régime au Congo. Cette société civile opposée au pouvoir marque sa présence dans la lutte juridique contre l'impunité, ainsi que dans les recherches et la production intellectuelle qui ont pour objectif de préserver la mémoire de la conférence nationale souveraine.
Cette opposition doit œuvrer pour le peuple et non pour ses propres intérêts.
 
JC BERI
L’opposition doit regarder la paille qui est dans son propre œil
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