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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

23 Apr

« Une crise politique est comme un mal de dent, il faut soigner la carie avant qu'il n'y ait infection. »

Publié par Berijc

« Une crise politique est comme un mal de dent, il faut soigner la carie avant qu'il n'y ait infection. »

« Une crise politique est comme un mal de dent, il faut soigner la carie avant qu'il n'y ait infection. »

Jean pierre Szymaniak

 

Jean-Claude BERI

 

Plusieurs voix s’étaient levées pour dénoncer l’imposture de Mr SASSOU NGUESSO aidée par une communauté internationale très complaisante, que son coup d’Etat était inconstitutionnel, infondée, injustifiée et politiquement indigeste. Les métastases de ce cancer qu’on a sciemment laissé se répandre sont aujourd’hui inquiétant et très dangereux pour l’équilibre de l’Afrique centrale.

Au seuil de son énième mandat électoral controversé, Mr SASSOU NGUESSO, l’un des leaders les plus vicieux et tordu de l’Afrique centrale vient d’engager son pays dans une voie insécuritaire aux contours très floue voie explosive.

On a trop laissé s’installer une volonté de gouverner comme dans une épicerie familiale : La justice est gérée par un le même clan, la sécurité par le même clan, les finances par le même clan, l’économie par le même clan, l’éducation par le même clan et 27 ans après on s’étonne que le même clan nous plonge dans les erreurs de gouvernance et qui nous conduisent à l'impasse actuellement. SASSOU et son monde savent qu’ils ont failli, ils sont bloqués par les accords indigestes qu’ils ont signés avec le RWANDA et se retrouvent aujourd’hui devant un dilemme de survie politique ou soit ils reculent ou soit ils vont entrainer le pays dans une situation catastrophique qui risque de diviser le Congo-Brazzaville.

Sa « constitution » est assez claire et précise la-dessus « Nulle cession, nul échange, nulle adjonction du territoire national n’est valable sans le consentement du peuple congolais appelé à se prononcer par voie de référendum ».

Au risque d se répéter pour nous, peuple souverain, ces accords sont nuls et d’aucune validité. On se réserve le droit de pourchasser tout rwandais qui s’engagerait dans un processus de concrétisation de ces accords. De ce fait se livrerait à un conflit ouvert avec le peuple congolais libre.

Nous dénonçons cette incrédulité des élites congolaise face à cette marchandage en cours qui   perdure jusqu'à nos jours dans le jugement que d'aucuns portent encore sur cette gouvernance faillible et discréditée.  

En réalité, il est temps de regarder nos prédécesseurs dans le suffrage universel avec un regard nationaliste. Les congolais ne sont pas alternativement noyés dans la bêtise quand ils sont du Nord et touchés par la grâce quand ils sont Sud. Il est temps de rompre avec cette fable de l'ignorance d'une masse paysanne qui aurait – sans comprendre son propre geste – porté le diable au pouvoir. Le nom NGUESSO n'est pas le totem qui porterait à lui seul tout seul. Un programme politique destructeur. Un programme dont on sait aujourd’hui conçu dans le mensonge et intrinsèquement ethnicisé. Ce n’est ni révolutionnaire, ni constructif, c’est juste sécuritaire pour un seul clan au pouvoir.

Dès 1998, SASSOU déploie une nouvelle rhétorique politique où il se revendique comme l'incarnation suprême du peuple et le garant de ses droits. Faux et faux car c’est une rhétorique de dictateur qui a marché sur son peuple pour le museler et l’assujettir.  Il serait plus aisé de dire que l'autoritarisme de SASSOU ne suffit pas à faire une nation de paix et libre en sautant sur sa chaise comme un cabri en répétant « l’etat c’est moi ».

Que les mécontents restent assis", aime à dire Denis Christel SASSOU NGUESSO alors que son père tétanisé à l'idée que son pouvoir ‘s’effrite et risque de finir avant l'heure, préoccupé que par son avenir compte ses alliés. Souciant de voir demain des milliers de jeunes désabusés venir hanter ses esprits dans les prochains mois, lucide que la défiance, plutôt même la haine qu'il suscite, s'est levée. La cession de nos terres risque d’être sa dernière erreur.

Toutes ces réformes, produits par la gouvernance sassouiste
adossés à une idéologie ethnique bien ficelée revendiquée sans complexe, et notamment celles qui touchent à l'État, arche sainte de la tradition congolaise, n'incitent guère à lui délivrer un certificat de cession de nos terres..

Le peuple congolais dont les conceptions institutionnelles, la fibre sociale et la vision nationaliste africaine forment un ensemble cohérent avec l'héritage de nos aïeux est un acteur important de la conservation de nos acquis et dont nos terres.

Aujourd’hui, les cris de révolte, de colère, d’indignation qui montent à travers les pétitions, les intentions des grèves, des marches de revendications populaires… sont les signes d’une terreur qui couve. Car cela va de la cohérence de notre mémoire nationale

Aujourd’hui la lumière n'a qu'un camp, celui de MPILA via OYO. Le chef de l'Etat qui s'est nommé Premier ministre, ministre de tout et sans doute l'une des clés de son échec se trouve-t-elle là : SASSOU n’est plus le président du Congo mais plutôt celui de la « republiquette » d’OYO. Dans celle-ci règne le culte de l’arrogance, le vice de l’injustice, le déni des institutions, l’absence de contradictions et pour finir la culture de la corruption.

 

Jean-Claude BERI

 

« Une crise politique est comme un mal de dent, il faut soigner la carie avant qu'il n'y ait infection. »
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