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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

10 Nov

L’intolérance de la diaspora congolaise  un frein pour le combat pour la restauration de la démocratie ?

Publié par Berijc

L’intolérance de la diaspora congolaise  un frein pour le combat pour la restauration de la démocratie ?
 
L’intolérance de la diaspora congolaise  un frein pour le combat pour la restauration de la démocratie ?

Par 

Jean-Claude BERI

 

« La tolérance en politique consiste à accepter et à respecter les droits fondamentaux et les libertés civiles des individus et des groupes dont on ne partage pas les points de vue. Tous les citoyens, y compris les dirigeants politiques, ont pour obligation de pratiquer la tolérance dans leurs propos et dans leurs actes. Refus clair de l’axiome selon lequel « force fait loi », la tolérance en politique est un principe fondamental de la démocratie. »

(1)  Journée internationale de la démocratie 2009 : Tolérance en politique.

En 2016, lorsque NTUMI et KOLELAS se rapprochait on a entendu tous les noms au sein de la diaspora. Comme saisi par des troubles convulsifs on a sorti des propos qui frôlent non pas l’intolérance mais de la haine viscérale. On a entendu dire que c’est un repli ethnique. Beaucoup n’ont jamais pu penser un seul instant que ‘on pouvait se rassembler autour ‘une idée. KOLELAS a été crucifié sous de la rumeur et des faits injustifiés contre le Leaders de YUKI. Toutes sortes d’incongruités tous les jours contre le leader de YUKI, qui, il faut le reconnaitre, fait son chemin. Si je dois réagir ce n’est que dénoncer l’intolérance contre le rapprochement de KOLELAS ET ANGUOIS ou La machine à bouffer du KOLELAS se remet en branle.

La vérité est amère. Les insultes me font remarquer combien la rigueur de la rupture que nous devrions prôner partout qui nous oblige à mériter nos dû, à serrer la ceinture, à concevoir froidement l’avenir du Congo avec lucidité et pragmatisme. Rien n’interdit ANGUOIS et KOLELAS de sceller un rapprochement sur la base de ce qu’ils conçoivent comme idée convergente. « La démocratie est fondée sur l’acceptation et le respect d’autrui. La vie démocratique repose sur le droit d’être différent et l’acceptation, par tous, de cette différence, ce qui signifie qu’il faut respecter les différents points de vue et admettre l’utilité du dialogue pour régler les conflits. » (1)

 Celui qui apprend doit souffrir. Et même dans notre sommeil, la douleur qui ne peut oublier tombe goutte à goutte sur notre cœur, et dans notre désespoir, malgré nous, par la grâce terrible de Dieu nous vient la sagesse. Ceci pour dire personne n’a le monopole de la vérité ni encore moins est assis à la droite du père pour prédire de l’inutilité de l’alliance ANGUIOS KOLELAS. Ceux qui se lancent déjà dans la vindicte, ce que je dénonce dans « Tous pourris, on fait comment maintenant » (2) trouvé ici toute sa quintessence.  Il parait que KOLELAS a trouvé un second frère du même père SASSOU en la personne d’ANGUOIS. Ils se prépareraient à monter toutes les scénarios obscurs pour biaiser les futures élections en faveur de KOLELAS.

Quand nous regardons longuement le ciel immense, nos idées et notre âme se fondent dans la conscience de notre solitude. Nous nous sentons irréparablement seuls, et tout ce que nous tenions auparavant pour familier et cher s’éloigne indéfiniment et perd toute valeur. Et si nous prenons de la hauteur Je peux comprendre les craintes de quelques compatriotes, d’un basculement du pays vers l’extrémiste tribal le plus abject. Le risque est hélas bien réel. Mais le danger est-il le fond du problème ? Nous souffrons d’abord d’une incapacité à faire vivre une dynamique de conquête et de révolte qui vise à refonder la nation congolaise désarticulée. Car il ne faut pas nous y tromper. Le rassemblement à construire doit aller au-delà d’un peuple du sud, du Nord, Est , Ouest . C’est du moins l’enseignement que nous devrions tirer d’une analyse lucide sur l’immense transformation des forces productives qui s’engage dans un moment où la crise sociale est profonde. Le manque d’un début d’objectivation de ce défi peut expliquer le risque de réémergence des valeurs rétrogrades même clairement tribalo-sessionniste.

Sans être dans le sein des saints du YUKI, n’étant pas membre du YUKI, qu’il me soit permis ici de relever le côté machiavélique d’une diaspora qui s’est érigée en juge et parti dans un processus qui requiert l’entier consentement du peuple. Notre combat pour la libération du Congo n’est pas un combat où ou obtient un mandat déterminé sur des promesses, puis où on en fait ce qu’on veut. Il serait préférable que nous devrions établir une relation de confiance constance entre les différents leaders et le peuple comme l’a dit Churchill « Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » : voilà qui reste la définition souveraine de la démocratie. »

C’est cette démarche qui m’a poussé à soutenir l’élan de cohésion et de pragmatisme politique dont on fait preuve l’opposition dans cette prise de position unitaire « Montrez avec qui vous êtes » (3)

Cette intolérance devenue virale au sein de la diaspora constitue une menace pour la démocratie en ce sens qu’elle fait une discrimination, voire vise à faire taire certaines catégories de la population. Elle tend à vouloir créer un système de culture conformiste, une société fermée qui nous catalogue dans des schémas stupides, du TOUT SAUF LE POOL ou encore LE POUVOIR DOIT RESTER AU NORD. Ce raisonnement qui commence à prendre corps au sein de cette diaspora, comme je l’ai déjà dit:

« Nous retombons sur les mêmes travers tant décriés : manque de vision, manque d´ambition, manque de grand dessein collectif, manque d’amour pour le pays, égoïsme à l’extrême…Ce n’est pas une division idéologique qui est observée actuellement, mais l’on est plus dans la politique de « ôte-toi de là que je m’y mette. » On y trouve de tout : des fanfarons aux injecteurs de venins verbaux, des pseudos-prophètes à la science infuse aux clameurs de « il faut bouffer du Nordiste », des militaires semi-retraités distillant le venin d’une guerre de revanche aux illusionnistes sécessionnistes… Tout y passe. Mais le Congo stagne ….. » (2)

Je vous comprends. Insultez-moi encore et encore et encore. Je vous offre mon dos, arrosez-moi de coups d’insultes, si cela peut soulager votre peine un tout petit peu, tant mieux.  Garder en esprit tout au moins que cela ne va m’empêcher de vous rappeler ce qui vous enrage contre moi. DIRE TOUT HAUT CE QUE TOUT LE MONDE PENSE TOUT BAS

KOLELAS ne dérange personne, il demande juste à être respecté comme un leader qui se bats avec ses moyens et ses idées. Le reste n’est que de la fumée sans feu. D’ailleurs,  c’est ce qui favorise le champ de vision politique des citoyens et détermine leur comportement.

C’est mon opinion.

Jean-Claude BERI

(2) http://www.dac-presse.com/tous-pourris-on-fait-comment-maintenant/

(3) http://www.dac-presse.com/montrez-avec-qui-vous-etes/

L’intolérance de la diaspora congolaise  un frein pour le combat pour la restauration de la démocratie ?
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