Nous sommes en présence d’un des scénarios préférés et souvent répétitifs à la
sassouiste. A chaque fois, qu’il nous prépare un coup fourré, il nous le ressort du chapeau pour détourner l’attention sur la bombe qui va vous exploser sous le nez.
Souvenez-vous de cette phrase devenue célèbre : « je dormais tranquillement chez moi, on m’a
attaqué ». Et curieusement on se réveillant, SASSOU se retrouve à la tête d’une armée plus équipée et plus forte que les Forces Armées Congolaise. L’histoire est passée par là
et la vérité divulguée est sans conteste riche en enseignement sur le cynisme de la personne.
La manipulation demeure un exercice que SASSOU aime bien pratiquer tant les regards des moins avertis seront tournés vers des scènes délictuelles qu’il vous concocte pour divertir l’opinion. De
l’avis de plus d’un congolais, la catastrophe du 4 Mars est le signe avant-coureur qui balise la voie de la perdition du pouvoir Sassouiste. Ce n’est pas tant la recherche de la vérité qui choque
les congolais, puisque dès les premières heures de la catastrophe, tous les soupçons (aujourd’hui le doute est presque difficile à imaginer) se sont portés sur la personne du Chef de
l’Etat, ministre de la défense. En reconnaissant avoir débloqué plus de trois cent milliards pour effectuer les travaux de déplacement de ses explosifs casernes et que rien n’aurait été
fait depuis plus de deux ans n’a-t-il pas failli à sa mission première de premier soldat défenseur de la nation ?
La vérité est ailleurs, en tout cas, pas seulement dans la mise en avant de ces quelques personnes sommes toutes aussi condamnables que le seraient nombreux d’entre eux qui ne
sont nullement encore inquiéter. Comme nous l’annoncions dans notre parution OKOMBI SALISSA serait-il un vieux kleenex usé ? « BOWAO qui vient, également, d’être débarqué
susciterait des réactions auprès des populations d’OWANDO. On lui reprocherait sa bourde du 4 mars, serait-il le seul en avoir commise? Le Clan YHOMBI n’approuverait pas cette rupture de contrat unilatérale. Une recomposition rapide serait en cours pour
réparer cet affront. » Ce qui se prépare est mille fois plus dangereux que ces faits « divers ».
Au sein du Clan, on n’aimait pas beaucoup « l’emprise » du philosophe BOWAO auprès de SASSOU. Ses conseils n’arrangeaient pas les choses de JDO et YOKA qui se sont autoproclamés les
gardiens du temple. C’est à se demander qui diriger réellement ce pays ? Il est inacceptable que dès sa première participation au Conseil des ministres que JJ BOUYA se plaigne dans les
milieux réservés de l’amateurisme de ce gouvernement. Remarque aussitôt repris officiellement par SASSOU le lendemain « …dénonçant le laxisme du gouvernement dans la gestion des les administrations publiques… »
Cette inculpation de BOWAO n’est qu'une partie de nombreuses autres accusations bizarroïdes à venir impliquant des hommes soi-disant influents du PCT qui seraient contre la passation
du pouvoir entre SASSOU et son écurie familiale.
Si nous étions dans un fonctionnement judiciaire normal, logiquement, nous devrions nous attendre à la convocation (devant ce même juge) du Ministre de la défense (Sassou) et de ses
collaborateurs du conseil national de sécurité et de grands travaux à la présidence de la République. Ensuite le juge d’instruction transmettra le dossier à sa hiérarchie qui saisira le
parlement pour déclencher la procédure devant la haute cour de justice de la République. Ca c’est ce que disent la loi et la constitution. Mais nous savons tous qu’au royaume du Clan SASSOU, la
loi n’est loi que pour les plus faibles. Seulement quand les juges oublient de réfléchir, le drame n’est pas loin.
La vraie fronde qui couve ne vient pas des cadres
« sudistes » (désolé d’utilisé cette expression inappropriée dans un pays qui se veut un et indivisible) mais plutôt de certains cadres du Nord qui récuseraient ce que Ange
Diawara désignait déjà en 1972 d’OBUMITRI = Oligarchie Bureaucratique Militaire et tribale.
Obnubilé par la poursuite de son ambition hégémonique, SASSOU récuse toute opposition d’homme du Nord pour faire prévaloir ce semblant d’unité du Nord autour de sa politique. Un tel
acte ne fusse minime soit-il, déclencherait la « chasse à l’homme » meurtrière. NGOUABI mort, ANGA mort, LEKOUNDZOU
« empoisonné et hors circuit », ICKONGA mort, YHOMBI « verrouillé par des alliances obscures » le célèbre syndicaliste BOKAMBA
YANGOUMA « réduit au silence par des mécanismes dont seul sassou a le secret », le général MOKOKO, « surveillée à la loupe » , aujourd’hui
OKOMBI SALISSA et BOWAO sont sacrifiés. C’est la même stratégie utilisée depuis plus de 20 ans. Il ne s’agit nullement de justice injuste, mais d’une
justice verrouillée dont les ordres viennent d’en haut pour effacer tout obstacle sur le chemin de la conservation coute que coute du pouvoir.
A qui sera le tour demain ? Serions-nous surpris de voir Florent TSIBA livré aux chiens? Ou encore le nouveau Ministre à la présidence de la République, chargé de la Défense
nationale, M. Charles Richard Mondjo accusé de « blessures involontaires » sur autrui ?
Ce qui se joue est beaucoup
grave et dangereux que la mise à l’écart de ces fusibles susceptibles d’être recyclés.
Il faut que les congolais arrivent à lire les faits présents en se servant du passé. L’idée de croire qu’être avec SASSOU contribue à promouvoir l’excellence au sommet de l’Etat est une
erreur politique aux conséquences graves. SASSOU vous absoudra peut-être de vos crimes, mais pensez-vous que le peuple congolais l’entendra aussi de cette oreille ? Le clan SASSOU
nettoie la maison pour préparer sainement l’arrivée de l’écurie familiale. Le nettoyage des cadres politiques n’ayant pas vraiment d'assises nationale se poursuivra. Nous ne sommes qu’au
début.
Melh Mayanga: l’œil républicain