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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

11 Mar

La dérive autoritaire de SASSOU a franchi un nouveau cap et le Congo s’engage dans la voie d’une balkanisation avec le Rwanda

Publié par Berijc

La dérive autoritaire de SASSOU a franchi un nouveau cap et le Congo s’engage dans la voie d’une balkanisation avec le Rwanda

 

 

La dérive autoritaire de SASSOU a franchi un nouveau cap et le Congo s’engage dans la voie d’une balkanisation avec le Rwanda

 

DAC

 

Les protestations se font de plus en plus ouvertes et se suivent jour après jour  en République du Congo, où la dérive gouvernementale se fait ressentir jusque dans le plus profond de la nation congolaise. Les opposants à SASSOU NGUESSO se comptent désormais au sein de ces plus fidèles partisans.

Ce dernier est empêtré depuis des mois dans un scandale autoritaire en bravant les institutions et en hypothéquant les acquis de la république. En « vendant » les terres congolaises sans le consentement du peuple, ni de son assemblée portant acquise à sa cause macabre, beaucoup ignorait l’étendu de la dérive.

Aujourd’hui, après une timide résistance du peuple, ce dernier se réveille avec une certaine Mme FRANCOISE JOLY, comme « administratrice générale des biens du Congo » avec rang de ministre.  Rien ne se fait aujourd’hui sans l’aval, ou le consentement de Mme Françoise JOLY. Elle supervise le déblocage des fonds pour les multiples missions de la république. Elle est devenue l’oreille la plus écoutée du Congo à l’étranger. Elle contrôle les investissements de la présidence sur le sol congolais comme l’inauguration de la centrale de Gaz liquéfiée, qui du reste n’est qu’une magouille entre certains investisseurs congolais et ENI, Rien à avoir avec le développement du Congo.

Sous la houlette de son fils Denis Christel SASSOU NGUESSO, SASSOU accepté l’intronisation de Mme FRANCOISE JOLY dans son cercle immédiat. Cercle contrôlé par les « Corses » dont Mme Françoise JOLY est issue, suite à son mariage avec un parrain mafieux corse.

La fronde actuelle des certains officiers et de certains dignitaires du pouvoir arrive un peu tard, car la prolifération du virus rwandais se fait de plus en plus pressante. On dénombre plusieurs militaires rwandais qui ont déjà acquise la nationalité congolaise et qui seraient installé à des postes  stratégiques de notre armée.  

Or, pour tenter de faire diversion, Hydevert MOUAGNI s'est servi des événements qui ont ensanglanté la jeune démocratie congolaise, évènement dont il a été lui-même un acteur très actif.  En y apportant une réponse très meurtrière à la nation congolaise.

Hydevert MOUAGNI ne nie pas sa participation aux côtés des forces de destructions massives et de la liquidation de la démocratie congolaise. La dérive autoritaire du gouvernement qui est aujourd’hui dénoncée est une réalité non cachée. Ils ont tous laisser la porte ouverte aux dérives antidémocratiques.

Qu’est-ce qui se joue actuellement au Congo-Brazzaville ?

C’est la question de l’état de la démocratie dans ce pays d’Afrique Centrale où la stabilité est une notion récente et fragile. Cette crise est un révélateur du double problème qu’affronte le gouvernement et les partisans du Statut quo. D’une part, la tournure violente des récents événements d’ORNANO a fait resurgir le spectre du 04 Mars 2012, qui avait mis à mal l’équilibre du pays.

À l’époque, le Congo avait été le théâtre d’une insurrection de sa majorité de l’opposition qui représente plus de la moitié de la population. D’autre part, le soutien extérieur, dont a bénéficié ce pouvoir a fait accroitre une dérive autoritaire du pouvoir. La façon dont les Premiers ministres successifs ont utilisé la misère du peuple pour renforcer ce pouvoir, tout en négligeant, voire en écartant tout dialogue avec l’opposition pose problème, au point que cette dernière refuse désormais de participer aux institutions parlementaires. Quand on arrive à une situation où la majorité et l’opposition ne sont plus en capacité de se parler, c’est très inquiétant. C’est le souhait de ce pouvoir, laisser envenimer la situation pour enchaîner les violences auxquelles ils se sont préparer depuis longtemps.

Politiquement SASSOU est a dans la "  merde " . Donc la fronde observée qui commence çà s’étaler dans la rue ne l’est pas seulement en raison du scandale au sommet de l’état. Le peuple se réveille car il considère qu’il ne faudrait pas que la question nationale, sur laquelle joue systématiquement le pouvoir de SASSOU, occulte la question de la démocratie. Aujourd’hui, la confiance est rompue entre le gouvernement de Collinet MAKOSSO et le peuple. La question est de savoir sous quelles conditions on peut amener tout le monde autour de la table. Est-ce qu’il suffit seulement d’être pourvue des capacités de s’introduire dans le lit de SASSOU pour prendre le contrôle du pays ?

Le Congo est notre bien commun et non un bien que les NGUESSO doivent disséquer en milles parties contrôlables par divers clans.

Oui, car ce qui se joue aussi, c’est le rôle du Congo et l’avenir de l’Afrique centrale. Mais malheureusement, la coupable négligence de SASSOU ces dernières années donne les résultats que l’on voit aujourd’hui. L’absence de perspectives d’une démocratisation du pouvoir a donné la possibilité à SASSOU NGUESSO d’abuser de son pouvoir. Or, non seulement la situation du Congo n’a pas du tout évolué depuis 27 ans, mais en plus, SASSOU expose le Congo au domination rwandaise. Tout cela en dit long sur l’intérêt porté par  le clan SASSOU au Congo.

Quand un pouvoir devient autiste et qu’il est incapable de dialoguer avec l’opposition, il finit par provoquer une contestation dans la rue. Si le peuple peut faire quelque chose d’utile, c’est d’amener tout le monde à négocier les termes d’une sortie de crise, en créant peut-être les conditions d’une élection anticipée en élaguant les branches pourries. Ou d’accepter de se faire violence en combattant ce régime par tous les moyens.  Ce pouvoir s’exécute dans des conditions contestables et contestées. Le pouvoir s’est attribué un avantage déloyal en  trafiquant les chiffes du dernier recensement. Tout ça a été très vite oublié, c’est une erreur.

Nous devons construire aujourd’hui pour la cause nationale des congolais à la gloire du passé réel ou fictif de la nation. C’est d’autant plus facile pour le pouvoir en place qu’il peut jouer sur la polarisation de la population avec les corruptions massives, ainsi que sur le veto des multiples NGUESSO formés en 27 ans.

Cette criminalisation organisée du pouvoir de SASSOU nous met tous en danger. Nous ne cesserons jamais de le dénoncer cette gesticulation qui cache la fébrilité d’un gouvernement aux abois, et un aveu de faiblesse terrible face à la crise politique que traverse le Congo. Le pays demeure incapable de se saisir efficacement des enjeux du moment, il préfère casser le thermomètre qui indique la fièvre qui monte.

La dérive autoritaire de SASSOU a franchi un nouveau cap et le Congo  s’engage dans la voie d’une balkanisation avec le Rwanda. Cette criminalisation est un choix suicidaire, adossé au terrorisme d’état, nous met tous en danger. Il y a alerte.  Depuis les années 1960 c ’est la première fois dans l’histoire que le Congo se laisse entrainer dans une politique d’association Co-promoteur expansionniste d’état.

La convergence des luttes qui s’impose nécessite un dénominateur commun, et celui du vivre ensemble s’impose naturellement. Quoi de plus naturel que de revendiquer le maintien et le renforcement des libertés publiques et des droits humains ? La multiplicité des faits et des contrefaits recensés dans cet article en démontre la vitalité. Le partage de ces valeurs entre les fronts de lutte, en tant que « commun citoyen et politique » est la meilleure manière de centraliser le combat contre la monarchie républicaine, dont l’affaire Françoise JOLY a illustré des dysfonctionnements au sommet de l’appareil d’État.

Un élément à faire fructifier, c’est l’offensive gagnante des réseaux sociaux, sur la question des « dysfonctionnements majeurs de services de l’État », qualifiés de « chaîne d’irresponsabilités », dans le cadre de cette affaire.

Le centre de gravité de la situation politique chaotique du Congo n’a jamais muté. Le détournement des constitutions et des élections, la dévitalisation des oppositions politiques et la captation des ressources de l’État sont autant des éléments qui peuvent nous aider à comprendre le virage autoritaire pris par ce pouvoir. Surtout ne pas sous-estimer, le legs institutionnel et juridique français , États centralisés ayant le monopole des opportunités économiques, cours constitutionnelles sous tutelles et scrutins présidentiels rythmant la vie politique de la nation ont facilité les dérives. Dans ce pays, l’élection est devenue l’arbre qui cache la forêt, elle ne garantit plus l’efficacité du processus démocratique et devient au contraire un instrument de légitimation privilégié de l’autoritarisme, de l’intimidation et de la violence.

Dans le même temps, l’impuissance des oppositions et les discours girouettes sont peut-être en train d’achever le désir  démocratique des populations et la résignation de la société civile.

Ces régimes ont parfaitement compris les effets de légitimation et de réputation que permettent ces procédures de « décompression autoritaire », qui consistent à imiter le fonctionnement démocratique au profit d’une classe dirigeante aux velléités autoritaires et claniques.

Voilà quel jeu ont joué certains leaders pro SASSOU, les mêmes qui avaient cristallisé les espoirs d’un renouveau démocratique par un mensonge bien saupoudré. L’erreur du peuple congolais est-elle d’avoir cru en « de nouveaux hommes forts plutôt qu’en des institutions fortes, seules capables de réguler le jeu politique et de résoudre les problèmes de légitimité des chefs d’État africains. » dixit BARACK OBAMA

Le pourrissement de la situation au Congo est un processus voulu et contrôlé depuis MPILA par les officines corses et francafrique. À cet égard, l’évolution de la situation congolaise dans les mois à venir pourrait bien être déterminante pour dessiner l’avenir politique du Congo de demain.

DAC 

Jean-Claude BERI

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