Claudine MUNARI face à ses errances
Depuis quelques mois, l'incompréhension et la colère semblent l'emporter sur la patience et l’attente permanente d’un éclairci sur la situation des ménages congolais.
Les mesures mal appliquées, les décrets pas assez motivés, mal expliqués et pris à la va vite, sans réel recul ni discussion avec les ONG mettent gravement en lumière les graves manquements du ministère du commerce et de l’approvisionnement. Un ministère qui aujourd’hui bat le pavé en tête des critiques les plus virulentes des congolais. Pourquoi cette cherté de la vie ? Pourquoi les prix ne font qu’augmenter alors qu’on nous rassurait l’inverse ? Pourquoi les commerçants congolais sont-ils les plus frappés que les libanais et les ouest-africains ? Pourquoi après l’interdiction, la fabrication et la vente des sachets non biodégradables, c’est le chômage au lieu de créer des emplois ? Le Congo serait-il entrain d’être morcelé en petites parcelles d’intérêts profitant à chaque clan détenant un ministère ? Comme certains observateurs le témoignent, après la main mise du clan SASSOU sur des grandes entreprises congolaises, serait-on entrain de vivre la mise en orbite de la pieuvre tentaculaire du clan de Claudine MUNARI ? C’est à toutes ces questions qui perdurent depuis les trois dernières années que beaucoup d’internautes désirent trouver des réponses satisfaisantes.
Claudine MUNARI, une baudruche qui s’est vite dégonflée
Est-on ministre pour ne prendre que des décisions populaires qui ne satisfassent que l’égo de son clan ? Ou doit-on s’investir au service du peuple pour le servir et améliorer son quotidien ? C’est la grande question que nous nous posons. Ce qui se passe actuellement au Congo était prévisible et nous l’avons suffisamment dénoncé ici. La potion administrée à ce pays est amère et entraine son lot de souffrances, c'est indubitable. Une absence de solidarité qui n'a aucun précédent. Depuis 2000, ce ministère a bénéficié des rallonges budgétaires exceptionnelles allant jusqu’à 180 milliards par an pour redresser le commerce et appliquer une politique d’équilibre ou simplement de maintien des prix. Car, au lieu d'investir cet argent dans la construction d'une économie commerciale compétitive, le Congo, par son ministère a fait le choix de développer un modèle entièrement basé sur la consommation à outrance, comme en témoigne sa balance commerciale gravement déficitaire. L’action du ministre MUNARI vise présentement à défendre son pré carré plutôt que l’intérêt général des congolais.
Flambée de prix inconcevable
Beaucoup de congolais tirent la sonnette d’alarme sur la flambée des prix incontrôlée qui pénalise les ménages à faibles revenus. Voici quelques exemples de comparaisons de prix de produits qui alimentent aujourd’hui les discussions sur les marchés.
Nous n’allons pas revenir sur les critiques dont beaucoup de congolais s’en chargent déjà depuis plusieurs mois. On se pose juste la question à quoi joue Claudine Munari ? Nous excluons toute idée selon laquelle, la ministre serait bâillonnée par Dominique Okemba, Jean François Denguet et leur réseau des libanais mafieux. Un ministre qui n’a pas le pouvoir de sa politique doit démissionner au lieu de chercher à rejeter la faute sur les autres. Serait-elle au service de son propre plan destiné à se servir de la misère des congolais pour préparer 2016. Serait-on entrain d’assister à une bataille rangée pour des intérêts égoïstes sur le dos des congolais ?
Pendant ce temps les excédents des prix n’alimentent ni le trésor public, ni les investissements sur un rééquilibrage du commerce congolais. Nous vous invitons à lire Brazzaville : Flambée des prix des denrées alimentaires dans les marchés de notre confrère Roger PAO.
Claudine Munari a sans doute mordu la ligne jaune en échouant d’éradiquer la flambée des prix des denrées alimentaires et autres matières premières.
La réalité, c’est que, période électorale ou pas, tous ceux qui ont tenté de se pencher sérieusement sur la maîtrise des prix des denrées de première nécessité au Congo se sont toujours cassés les dents. Ni le gouvernement ni les syndicats, qu’ils soient patronaux ou salariés, n’ont intérêt à jouer la transparence du fait de leur accointance avec les commerçants. Quant aux politiques, leur attitude est trop souvent irresponsable.
Un décret mal appliqué
L’interdiction des sacs en plastique, une idée généreuse et pleine d’espoir se transforme en une décision impopulaire et destructrice d’emploi. Lorsque cette idée fut initiée par l’Association DAC, elle comportait plusieurs volets qui ont été tout simplement ignorés ou galvaudé par le ministère. L’empressement de prendre ce décret sans concertation avec les ONG témoigne de la fébrilité et surtout de la non connaissance du dossier par ces derniers. Ce n’est faute de n’avoir pas voulu apporter notre concours mais celle-ci avait été rejetée pour des raisons dont seul le ministère du Commerce détient les contours.
Bien que nous réitérions ici que : abolir les sacs plastiques est un devoir national et environnemental, nous rejetons la politique excessive et antisociale inhérente à cette décision. Cette mesure est bel et bien créatrice d’emploi si l’on applique les mesures d’encouragement des jeunes artisans et des entreprises de fabrication des sacs biodégradables. Ces mesures ont été signifiées dans nos multiples rapports émis depuis 2009. Celles-ci n’ont jamais été suivies d’effet.
Présentement, les commerçants incrédules contournent la mesure d’interdiction d’usage des sacs plastiques non biodégradables en utilisant les sacs à usage de produits pharmaceutiques. Les sacs à usage de produits pharmaceutiques se retrouvent sur les marchés de Pointe-Noire et de Brazzaville. Ce qui est une aberration indigne. A Pointe-Noire, plus de 100 congolais sont actuellement en chômage du fait de la mauvaise interprétation du décret visant l’interdiction de la fabrication, la commercialisation et l’usage des sacs plastiques non biodégradables au Congo.
Voilà comment ce qui paraissait être une décision salvatrice pour le bien-être des congolais se transforme en une bataille économique à gros coup de millions pour mettre sur pied des entreprises à leur service. Pendant que cette bataille fait rage, le peuple se demande comment transporter ses produits en l’absence de mesures alternatives.
Jean-Claude BERI
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Pain |
130 |
150 |
150 |
Sac de foufou |
18.000 |
21.000 |
23.000 |
1 kilo de viande |
2800 |
3500 |
4000 |
Une boite de lait |
100 |
120 |
150 |
Manioc 1 kg |
120 |
550 |
700 |
Prix d’une course taxis |
700 |
1000 |
1000 |
Prix course transports en commun |
150 |
150 |
150 |
Tas de légumes frais |
50 |
100 |
150 |
1Kg de poulet |
Poids 13 2500 |
2800 |
3000 |
Un sac de ciment |
5800 |
6800 |
7300 |
Un sac de riz de 50 kg |
21.678 |
22.059 |
23.000 |
1 kg d’haricot |
700 |
850 |
1000 |
1 litre d’eau de source |
400 |
500 |
600 |
1 paquet de 12 œufs |
1000 |
1600 |
1800 |
1 boite de sardine |
350 |
400 |
500 |
1 carton cuisse de poulet |
10.000 |
11.500 |
12.500 |