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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

15 Apr

Publié depuis Overblog

Publié par Berijc

Congo-Brazzaville : La tension monte.

« Oui, je vends tout et celui qui ose vouloir m’affronter, il ne gardera pas longtemps sa tête sur les épaules » dixit SASSOU NGUESSO

 

 

DAC

 Jean-Claude BERI

 

 

Depuis 2000, les abus de pouvoir et violations des droits humains font marcher Denis SASSOU NGUESSO sur le fil du rasoir. Ses dernières décisions ont réussi ce qui semblait impossible pour la majorité des congolais : augmenter encore plus son discrédit dans son propre pays et dans le monde entier en officialisant Mr Françoise JOLY, comme varie patron du Conseil occulte des NGUESSO.

Il a accompli cette prouesse en mettant sous les verrous ses adversaires et massacrés d’autres voix discordantes, même ceux de son camp ne sont plus à l’abri, ainsi que d’anciens compagnons d’armes de sa fameuse « révolution des manguiers » : Un complot qui est aujourd’hui éventré

Il n’a eu aucune honte à ordonner l’arrestation, pour d’obscurs motifs aux connotations politiques, de candidats tels que Jean Michel MOKOKO, André OKOMBI SALISSA et beaucoup d’autres de nos camarades, les disqualifiant ainsi de la course électorale. Il n’a même pas épargné certains de ceux qui furent ses plus proches camarades de lutte, comme MOKOKO, le général ADOUA « le général GIAP » [qui doit bien tenir sa langue pour survivre.]

Accusés de “atteinte à la sureté de l’état”

SASSOU NGUESSO est en bonne voie de devenir le tout premier dictateur de l’histoire tourmentée du Congo. Cela fera de lui, presque le successeur de la saga coloniale, celle-là même qu’il a œuvré à renverser en faisant triompher l’exploitation de l’homme pendant la période coloniale. Paradoxalement, il a adopté exactement les mêmes pratiques que les Colons. Sauf ici, les colons sont nos propres fréres.

La première consiste à mentir et à forcer ceux qui sont sous les ordres du président à en faire autant. D’où les tribunaux à sa botte, débitant les accusations de “gestion frauduleuse et de tromperie idéologique”, de “blanchiment d’argent, de biens et d’actifs”, d’“atteinte à la société congolaise et aux droits du peuple”, de “tentative de déstabilisation en proposant des blocus économiques et en applaudissant les sanctions prises contre le pays” et de nombreuses autres encore allant jusqu’à la “trahison de la patrie”. Une serie de mensonge dont le peuple congolais auquel est soumis la population sous la contrainte.

En réalité, les abus d’aujourd’hui ne sont que les dernières manifestations d’une vieille politique de répression et de violence officielles. En effet de 1970 il a été mis en plus, au début dans le secret le plus absolu : L’OBUMITRI ou plus exactement ce qu’ils ont fait.  Un projet denué de son sens originel, tel l’avait initié Ange DIAWARA. En voulant Rapidement, se démarquer de l'entourage de Marien Ngouabi, dont il fustige l'embourgeoisement, la corruption et les tendances au népotisme. Il est le concepteur du néologisme obumitri (oligarchie bureaucratique militaro-tribaliste), qu'il popularise à travers des tracts qu'il fait distribuer dans le pays. Ce projet fut très vite récupéré par SASSOU qui en fit son leitmotiv pour conquérir le pouvoir.

Depuis plus rien ne semble plus l’arrêter SASSOU NGUESSO a pourtant franchit la limite qui sépare l’État de droit de l’autoritarisme. Les ONG des droits de l’homme ont dénombré plus 629 morts entre avril 2000 et septembre 2016, plusieurs centaines de prisonniers politiques et des milliers de personnes poussées à l’exil à cause de la répression exercée par les forces armées et les groupes paramilitaires déguisés en armée républicaine.

“Les gens ont peur, très peur”

Les Nations unies (ONU) et l’Organisation et la communauté internationale s’accordent à dire que le gouvernement SASSOU a commis des « crimes contre l’humanité. “ C’est pour cela qu’au Congo-Brazzaville les gens ont peur, très peur”, explique un habitant de MANIANGA qui souhaite garder l’anonymat, justement à cause de cette peur. Il décrit ce qu’il voit aujourd’hui dans les rues de la capitale :

Les gens n’en peuvent plus, mais ils n’osent pas sortir manifester. Nous vivons depuis 2015 dans un État policier, qui se livre à des exactions avec sa propre armée ou avec des organisations para policières ou paramilitaires ici pompeusement appelés milices ”

L’Église, dans ce pays majoritairement catholique, a également condamné les violations des droits humains perpétrées actuellement, certains disent que c’est du bout des lèvres, elle serait complice. Cela explique peut-être pourquoi elle est également la cible de menaces, comme des messages de représailles aux prêtres ayant osé dénoncer ces abus peints lors des homélies selon la tradition catholique.

« faut avoir une tête à l'envers pour vouloir servir dans une telle armée. Mettez la tête de nos enfants à l'endroit ! »

C'est le destin exceptionnel de ces enfants adoptifs de la brousse dont la nationalité est douteuse sont, ici, une parfaite illustration de ceux qui deviendront les plus grands dictateurs les plus redoutables de l'Afrique centrale.

Désavoués par le peuple, ces derniers se sentent étrangers dans les pays dont ils ne sont pas originaires et qu'ils dirigent d'une main de fer, ce sont des individus faibles de caractère, cupides, manipulables, corruptibles, manquant d'idéal et d'affection pour le peuple qu'ils prétendent diriger. Ces suppôts barbares sont arrivés au pouvoir de façon illégale et ils sont rejetés massivement par le peuple. Ces salauds mènent une dictature féroce et bloquante pour des générations entières.

La françafrique ne peut se passer de ces dictateurs et le diable fait à leurs images est visible de tout le temps.

D’où la répétition des atrocités de SASSOU NGUESSO appuyés par l’extérieur pour dominer et continuer à assouvir.

Les Têtes vont tomber, les jours qui vont venir…

Ceux qui relayent l’information sur la santé de Ml le dictateur sont d’ores et déjà traqués, épiés et écoutés. La bandes a KIKI et Claudia sous les ordres de Françoise Joly veulent mettre fin à cette rébellion interne. As-t-elle suffisamment les moyens ou compte-t-elle sur l’appui d’un dictateur dont on dit à bout de souffle.

Les congolais doivent être intransigeants :  Notre jeune nation doit construire son histoire et en être le seul juge. Un juge aveugle et sans indulgence qui, souvent, ne garde d'un dictateur que ses déchets.

Beaucoup d'hommes d'état, d'hommes politiques, d'analystes et d'observateurs avertis n'ont cessé de poser des questions sur la manière dont plusieurs dictateurs sont sortis de la scène politique.

Comment cela a-t-il été possible si facilement ? Si bêtement ?

Comment ce grand stratège, cet habile manipulateur des hommes et des évènements, cette girouette militaire, cet agile acrobate politique qui a toujours su retomber sur ses pieds comme le félin dont il se plaint a être comparé, peut-il succombé ?  Comment cet homme-là a-t-il pu terminer sa course si lamentablement, si seul ? Devant cette imparable retour des choses SASSOU prône la radicalité dès son retour de BAKOU  :  « Oui je vends tout  et celui qui ose vouloir m’affronter , il ne gardera pas longtemps sa tête sur les épaule »  dixit SASSOU  

L'histoire est un juge impartial et l'élève d’Oyo terminera sa course comme la plupart de ses prédécesseurs.

 

 

DAC

 

 Jean-Claude BERI

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