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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

13 Mar

Les accords RWANDA-CONGO-BRAZZAVILLE De quoi on nous parle :  cession, accaparement ou expropriation ? Non, nos terres n’iront pas aux RWANDAIS

Publié par Berijc

Les accords RWANDA-CONGO-BRAZZAVILLE  De quoi on nous parle :  cession, accaparement ou expropriation ? Non, nos terres n’iront pas aux RWANDAIS

Les accords RWANDA-CONGO-BRAZZAVILLE

De quoi on nous parle :  cession, accaparement ou expropriation ? Non, nos terres n’iront pas aux RWANDAIS

 

DAC

Par :   Jean-Claude BERI

Depuis la crise financière de 2015 causée en grande partie par la mauvaise gouvernance et surtout la légèreté de la gestion financière ayant laissé libre cours à  la corruption, la gabegie et autres aspects délictueux entrainant le Congo dans une spirale de pillage. Confrontés à ces difficultés, les gouvernements de la République du Congo a multiplié les actes financières répréhensifs sans en avoir totalement la maitrise de leur action : La vente du pétrole en gage est une catastrophe pour un pays endetté à 87% de son PIB et à l’économie presque totalement dépendante de la production de l’or noir et des fluctuations de son marché. La mauvaise gestion des finances de l’Etat et la répartition quasi nulle des richesses du pays rend le Congo plus fragile encore. À Brazzaville, la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Aujourd’hui, ce sont des terres arables qui sont convoitées. États, multinationales et spéculateurs afferment d’immenses territoires au Congo. En effet, le Congo-Brazzaville a cédé 12 000 hectares de terres arables à l’Etat rwandais dans trois départements ( Pool, Bouenza, Niari) du pays. Ces terres seront utilisées pour le développement des activités agricoles, notamment dans la culture du ricin et autres. Cette annonce a été faite lors de la visite du président Paul KAGAME en terre congolaise du 11 au 13 avril 2022. Et réactualiser par celle de Monsieur SASSOU NGUESSO, ce 21 juillet 2023 a KIGALI.

Notons que huit accords de partenariat, convention et mémorandum d’entente dans divers domaines ont été conclus en signe de réchauffement des relations bilatérales entre la République du Congo et le Rwanda. C’est l’une des principales résolutions prises dans le cadre des accords conclus entre les deux Etats à l’issue de la visite officielle du président rwandais Paul Kagame et de ses ministres des Affaires étrangères et des Finances sur le sol congolais. « Le contrat qui est attribué au holding Crystal venture et on parle quand même de plus de 110 milliards de fcfa qui seront versés par Kigali pour donc racheter les zones industrielles de Maloukou”. Dixit Alphonse NDONGO

Cette décision unilatérale prise par un gouvernement aux abois, mais surtout sans en donner la moindre explication. Une tragédie pour les populations locales qui porte aujourd’hui une atteinte aux droits de subsister. Des ONGs dénoncent une cession de territoire » anticonstitutionnelle ».
Est-ce que les Congolais seront-ils dépourvus de mains d’œuvres pour diligenter une telle opération scabreuse de cessions de terres ?

Manifestement, la réponse est non ! Puisque dès les années 80 – 1990, le même SASSOU projetait de rendre dans un slogan devenu viral, « AUTO-SUFFISANCE D’ICI A L’AN 2000 », le Congo indépendant sur le plan alimentaire. Nous y sommes ! Prévoyait-il de vendre le Congo aux RWANDAIS ? Où serait-il simplement confronté à un contexte géopolitique totalement défavorable à sa cause qu’il faille tout mettre en œuvre pour sécuriser son pouvoir avec « les coupeurs de têtes rwandais ? ».

Nous rappelons à nos compatriotes du POOL et du NIARI-BOUENZA que les métastases du génocide rwandais de 1994 se font encore sentir dans la sous-région et l’apparition d’une surprise épidémie à DOLISIE en début du mois devrait suffire à créer de possible incidents entre le RWANDA et Le CONGO. Le Congo, surtout, doit intégrer sa diversité, reconnaître son héritage et se défaire des notions fallacieuses de tribalisme, en exorcisant les maux qui piègent son corps social. Ces maux s’appellent misère, corruption, cupidité…Ces accords fondés sur une économie de pillage, exploitation abusive, serait à la base des ressentiments entre certains CONGOLAIS et les RWANDAIS. Le contrôle des minerais et des circuits de sortie sont des plus flous ou opaques, signe qu’il y a un loup dans la bergerie. 

C’est une accumulation du capital pour le RWANDAIS et le bénéfice d’enrôlement des mercenaires RWANDAIS déguisés en terriens pour le CONGO. Les conditions pour une véritable paix dans un échange commercial ne sont pas réunies, ni opportunes.

Quelle que soit la forme que va prendre ces accords, ils sont entachés d’une violation constitutionnelle. Comme le confirme la constitution du 25 octobre 2015 dans son préambule : « Le peuple congolais réaffirme solennellement son droit permanent de souveraineté inaliénable sur toutes les richesses nationales et les ressources naturelles comme éléments fondamentaux de son développement… ». Plus loin dans son article 5 de la Constitution le peuple stipule : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce au moyen du suffrage universel par ses représentants élus ou par voie de référendum. Aucune fraction du peuple, aucun corps de l’Etat, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».
Enfin, l’article 219 de la Constitution éclaire encore l’opinion : « Nulle cession, nul échange, nulle adjonction du territoire national n’est valable sans le consentement du peuple congolais appelé à se prononcer par voie de référendum ».

Nous sommes donc devant des malfaiteurs, des pilleurs en cols blancs. 

Pour nous, peuple souverain, ces accords sont nuls et d’aucune validité. On se réserve le droit de pourchasser tout rwandais qui s’engagerait dans un processus de  concrétisation de ces accords  De ce fait se livrerait a un conflit ouvert avec le peuple congolais libre.
Il serait temps de dire  aux Rwandais d’aller réclamer vos 110 milliards de fr CFA versés au clan SASSOU et a tous ses pilleurs du Congo.

Car pour le peuple Congolais souverain, ces accords violent leur souveraineté :

  • Lorsque des investissements violent les droits humains et les droits des minorités ;
  • Lorsque des investissements sont réalisés contre la volonté de la population locale ;
  • Lorsque des investissements n’incluent aucune expertise indépendante sur les conséquences écologiques, sociales et économiques ;
  • Lorsque des investissements se basent sur des contrats opaques ne réglant pas les conditions du bail rural, les conditions de travail et la fiscalité de manière claire et contraignante ;
  • Lorsque des investissements ne reposent pas sur des processus de planification démocratiques intégrant une supervision objective et une participation égale de tous les acteurs concernés.

Cela relève d’une opération maffieuse et « barbouzarde » que nous dénonçons.

Par conséquent DAC se joint à tout acte de dénonciation de ces accords et appelle le peuple congolais souverain, à faire preuve de patriotisme, à ne pas trahir la nation et à remplir son devoir en garantissant la souveraineté inaliénable du peuple congolais sur toutes les richesses et les ressources nationales et en protégeant le Congo et son patrimoine contre toutes les visées expansionnistes et prédatrices, à l’image du RWANDA.

Le salut du Congo passera par la Sacralisation de la vie humaine, du respect de son patrimoine. Il serait temps de rompre avec l’esprit de flatterie, de complaisance qui la caractérise, en ayant le courage de nommer des discriminations ethniques ou sociales pour ce qu’elles représentent fondamentalement d’injustes vis-à-vis des droits humains au-delà de l’origine ethnique des victimes ou des bourreaux.

 

DAC

Villeurbanne , le 29 Septembre 2023
 

Jean Claude BERI


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CESSION : Action de céder un bien, une propriété, etc. ; transfert à quelqu’un d’autre d’un bien ou d’un droit dont quelqu’un ou un État est propriétaire ou titulaire ; vente ACCAPAREMENT : Action d’accumuler des denrées, des marchandises ou des valeurs de la même espèce en quantités importantes, en vue d’opérer une pression en hausse ou en baisse sur les cours. Action d’accaparer quelque chose ou quelqu’un, de le prendre, de l’occuper entièrement.

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