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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

26 Mar

Congo-Brazzaville : SASSOU n’a pas fini de brader le pays, réveillons-nous !

Publié par Berijc

Congo-Brazzaville : SASSOU n’a pas fini de brader le pays, réveillons-nous !

Congo-Brazzaville : SASSOU n’a pas fini de brader le pays, réveillons-nous !

 

DAC

Par    Jean-Claude BERI

 

 

 

Comment peut-on expliquer l'extrême arrogance, l’extrême incompétence, l’extrême voyoutisme qui frappe les dirigeants congolais, avec des revenus qui caracolent au sommet, le pays est assis sur au moins 14 000 milliards USD de ressources naturelles ? Comment peut-on avoir un taux très élevé de chômage dans un pays où les opportunités sur le plan de la création d'emplois sont immenses ? La République du Congo a-t-elle réellement besoin de vivre éternellement de la mendicité ? Comment en est arrivé à vendre le pays et que les langues les plus pendues se sont tues ?

Nombreux d’entre nous sont conscients du fait que l'Histoire du Congo ne s'appréhende pas sous le prisme du fanatisme, du tribalisme, ou pour des raisons partisanes. Cela nous a déjà conduit à des extrémités de violences inimaginables. Ceux qui s’emploient à agiter cette solution sont conscients de leur extrême légèreté et insuffisance d’esprit (Esprit entendu ici comme la manifestation des idées innovantes et du progrès). On ne le dira jamais assez le Congo a besoin d’un réel changement et cela doit se faire sur la base des faits réels ou, à défaut, de leur interprétation en toute objectivité.

Personne n’a compris la décision du conseil des ministres du 20 Mars dernier portant nominations des nouveaux gestionnaires du FIGA. Une bonne analyse s’effectue avant tout par identifier les causes du problème avant s’esquisser une solution. Quelles sont les conclusions de « la crise du FIGA » ? Où est passée l’argent disparu ? Quelle conclusion a-t-on tirée des malversations et corruptions énormes constatées dans la gestion de cette institution ?  Pourtant le conseil des ministres s’est donné la liberté de ne rien dire au peuple mais se tape le luxe de nommer :

- Président du conseil d’administration du fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des micros, très petites, petites et moyennes entreprises et de l’artisanat (FIGA) : Monsieur Rodrigue MALANDA SAMBA, conseiller du Président de la République ; - Directeur général du fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des micros, très petites, petites et moyennes entreprises et de l’artisanat (FIGA) :

Monsieur Dayi Allaire Branham KITOMBO, actuellement directeur général par intérim et confirmé à son poste ; - Directeur général-adjoint du fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des micros, très petites, petites et moyennes entreprises et de l’artisanat (FIGA) :  

Monsieur Brice MAKAYA KOKOLO, anciennement directeur d’agence de la société générale à Brazzaville.

 A l’exception de Monsieur Rodrigue MALANDA SAMBA dont la carrière politique, bien qu’impliqué dans sa corrélation et avec le pouvoir, ne semble pas encore être atteint du syndrome d'hubris : la maladie du pouvoir. La sagesse voudrait qu’on lui accorde le temps de faire ses preuves.

Seulement les deux autres sont de près ou de loin impliqués dans la déroute de gestion financière du FIGA. Cela a-t-il échappé à nos ministres ou simplement c’est encore du rafistolage politique entre amis et frères d’une même obédience ?    

Ce n’est pas de cette façon que nous arriverons à la gestion équitable des hommes Cette question doit donc être abordée en toute impartialité, et non par chauvinisme individualiste ou régional, partisan comme on le voit actuellement.

Le Congo ne se relèvera pas en usant des mêmes solutions qui ont échoué depuis 40 ans.

Lorsqu’on jette un œil ailleurs sur le continent, tout particulièrement ce qui vient de se passe au Sénégal, on a l’impression que la jeunesse congolaise est encore un bébé à qui on doit tenir la main pour traverser la voie.     

Le Congo a besoin de mouvement et d'innovation, d'élan salvateur et de renouveau, de courage et de suite dans les idées.  Sans vouloir s’identifier à un autre pays, le Congo a les capacités de faire mieux que ce qui lui est présenter aujourd’hui.

Les ministres qui se barricadent avec des milices a leurs soldes, les enfants du président qui imposent leurs amis à la tête des institutions, qui interfèrent dans la gestion de l’état (choix de Françoise JOLY, vente des terres aux Rwanda…) des généraux qui ne font plus honneurs à leur « serment d'Hippocrate, comme chez les médecins » préférant brader l’unité du pays aux velléités hégémoniques Rwandaises, des enfants mal sevrés qui défient la justice de la république sans être inquiétés. Comment peut-vivre vivre dans un pays ou l’atmosphère suffocante gangrène le quotidien des congolais ou la liberté d’expression est totalement muselée….     

De plus, la gestion du pays devrait nécessairement passer par un véritable projet de société : à savoir des perspectives constructives, en partant du choix des hommes intègres, compétents jusqu’à au contrôle es résultats.   Au lieu de se mouvoir dans ce méandre clanique du statut quo permanent ou la régression, il faut une métamorphose en vue d'un avenir glorieux et digne d'une grande locomotive d’un Congo performant et exemplaire !

Peuple congolais ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres. Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité de ceux qui se disent grands aujourd’hui vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont.

La solution à nos problèmes est entre nos mains et surtout entre l’éveil d’une jeunesse endormie. Ne restez friands des exploits des autres, nous sommes aussi capables de faire de même.   Il est temps de vous réveiller à commencer par déverrouiller ce système qui est figé sur des bases claniques qui sont incompatibles à la notion d’unité nationale et du vivre ensemble.

Peuple congolais, Il vous suffit d’observer certains chiffres : contrairement à ce qu’ils laissent croire, le régime autoritaire de SASSOU n’est pas infaillible ni plus généreux. Veillons à ne pas tomber dans leur propagande ; il y va de l’avenir de notre pays.

Pour terminer j’ajouterai que ce système inique qui s’est construit au Congo-Brazzaville a alimenté une dérive dangereuse des inégalités, entretenant un sentiment d’injustice de repli sur soi, un regain de tribalisme avec tous ses corollaires. SASSOU est au pied du mur pour réformer profondément le Congo mais sape la cohésion de la société congolaise et fragilise gravement le fonctionnement de l’économie.  

 

Je fais ma part de vérité …..

 

DAC

Jean-Claude BERI

  

 

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