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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

29 May

Congo-Brazzaville : Deux sons de cloche, faut-il résister ou dialoguer ?

Publié par Berijc

Congo-Brazzaville : Deux sons de cloche, faut-il résister ou dialoguer ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Cessons d'être éternellement des naïfs conciliants. Le vrai sens que SASSOU accorde au dialogue c'est la soumission ou la compromission à son pouvoir militaro-tribalo-clanique. C’est cela le dialogue? " JCB

 

 

Nous voilà repartis vers cette énième interrogation sur cette crise congolaise qui s’éternise dans le temps : Dialogue ou Résistance. Pour ceux qui ont commencé ce combat pour la restauration de la démocratie au Congo-Brazzaville, cette question depuis 18 ans revient toujours au bout des lèvres et ils se la sont posées des milliers de fois. Mais les réponses obtenues se sont toujours soldées par des niaiseries politiques, des petits arrangements entre amis, des hold up contre le peuple mais rien de concret pouvant statuer sur une sortie convaincante de crise. Les raisons sont toujours les mêmes car les acteurs n’ont pas vraiment changé leurs logiciels politiques, encore moins, formaté leur disque dur mental.Curieusement, c’est l’opposition qui semble être le plus demandeur d’un dialogue tout en sachant que Monsieur 8 % et ses affidés ne vont rien concédé à l’exception des entourloupettes. Une fois de plus, les demandeurs du fameux dialogue des cons vont aussitôt se mettre à décrier les résultats en dénonçant la fraude, la mascarade, la duperie d’une commission nationale électorale soi-disant indépendante et qui serait sous la responsabilité du ministre de l’intérieur lui-même prenant ses ordres directement du président contesté.

Je peux être naïf mais là, c’est une nouvelle invention de la gymnastique de la politique à la congolaise. Qui peut croire à un vrai dialogue sincère et objectif entre congolais sous l’égide de Mr Raymond MBOULOU, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation ou un autre cacique de ce pouvoir criminel ? Serait-ce une manière implicite de reconnaître le hold up électoral du 20 mars 2016 et un gouvernement des moribonds que le tribalo-militaro-sanguinaire Denis Sassou Nguesso vient d’inscrire le Congo dans le livre de Guinness record de la médiocrité et la mal-gouvernance.

Le Congo de Sassou aujourd’hui compte deux constitutions qui se chevauchent et s’entremêlent et qui sont tous les jours violées. La dernière constitution imposée par Mr 8% est grossièrement violée de bout en bout contrastant avec le discours de rupture et du changement prôné par SASSOU lors de son mono-investiture.

 

Quels sont les membres du gouvernement qui ont fait leur déclaration de patrimoine ? Pouvons-nous dire que ces membres sont dignes d’une moralité exemplaire ? Je pense que nous sommes loin du compte. Bien au contraire, le Congo renoue avec des pratiques claniques de gouvernance, un laxisme notoire qui obligent certaines personnes à considérer le travail comme un devoir familial ou clanique impliquant ainsi un rendu en deçà des attentes de la société.

« Allons seulement » devenu le leitmotiv de ce gouvernement de la honte veut, une fois de plus, nous conduire vers un dialogue de l’humiliation.

Le dialogue est un exercice voulu par la majorité des congolais qui ont su le démontrer durant la dernière campagne Présidentielle. Un dialogue qui serait en quête d'un nouveau dirigeant exemplaire.

 

Un fils prodige qui prendrait le courage de mettre un coup de balai dans la structure étatique anesthésiée par la corruption, le clanisme, le vol, le laisser-aller…

 

Un fils prodige qui n’aura qu'une préoccupation, assainir les caisses de l'Etat et juguler tous les maux pour le bien être de la population que ce pouvoir rejeté par la majorité des congolais a érigé en mode de gouvernance afin de perdurer et plus tard de transmettre le flambeau à un membre du clan pour perpétuer les errances. C’est en cela que la honte et le discrédit qui s’abattent sur notre pays, le Congo, prendront le chemin inverse.

 

Combien de « Mbongui » allons-nous usé pour faire comprendre à des gens qui ont comme conception de la vie la destruction de l'autre. Pour que ce principe bantou fonctionne, il faudrait que les deux parties partagent les mêmes valeurs. Nous ne sommes pas pour le versement du sang des autres. Peut-on en dire autant pour ceux d'en face ? Regardez ce qui se passe dans le POOL, c’est cela les dispositions pour aller vers un dialogue ? Avec un apôtre des coups d’Etat et des tueries comme DENIS SASSOU-NGUESSO à la tête du Congo, 32 ans de gabegie financière, l'avenir est sombre dans « allons seulement ».

 

Ce dernier a dépensé 14 milliards de francs CFA pour abriter les ossements d'une famille de colons (De Brazza), dans un pays où l'eau se fait rare au robinet. Les délestages électriques, le chômage de masse, l’accumulation des arriérés des pensions des retraités et des bourses des étudiants et l’insalubrité, l’insécurité sanitaire et alimentaire sont le lot quotidien des Congolais alors que le pays s’est ré-endetté à hauteur de 2.700 milliards FCFA en 2015.

 

Je comprends parfaitement l’élan du cœur de beaucoup de congolais épris de paix et d’un profond sentiment du « vivre ensemble ». Si ça ne tenait qu'à ça, cette solution serait déjà mise en branle depuis belle lurette. Mais nous sommes en présence d'une vraie oligarchie qui s'en fiche de nos valeurs BANTOU. D'ailleurs, ils s'en moquent parce qu'ils se disent que nous ne pouvons rien proposer d'autres que ça. Ça les réconforte, les rend "plus forts". Doit-on continuer à tendre la seconde joue pour recevoir la énième gifle ou attendre tranquillement le bon vouloir du prince d’Oyo d’aller nous enterrer à Itatolo ?

 

Tant que ce ne sont pas leurs enfants, ni leurs familles qui succombent, tant qu’ils nous obligeront à vociférer de l’extérieur, loin de leur opération de pillage, ils continueront à tirer la ficelle de la division et de l’hécatombe.

 

Le dialogue, OUI, on est tous pour le dialogue et je l'ai dit, mais pour dialoguer il faut être deux. Croyez-vous vraiment que nous pensons dialoguer avec l'attitude affichée actuellement par le clan SASSOU ? Cessons d'être éternellement des naïfs conciliants. Le vrai sens que SASSOU accorde au dialogue c'est la soumission ou la compromission à son pouvoir militaro-tribalo-clanique. C’est cela le dialogue?

 

« Lorsque l’on est dans l’impasse, il faut retourner à la case de départ pour retrouver son chemin ». Ce dialogue ne serait crédible que si et seulement si les Congolais s’impliquent corps et âmes. A commencer par l’initiative que notre association salue consistant à organiser le CONGRES DE LA DIASPORA. Ce n’est pas une idée nouvelle, elle a été pensée plusieurs fois et maintes fois esquissée. Mais ne dit-on pas que « la répétition est la mère des sciences » et surtout que de ce congrès, jailliront des idées nouvelles et qui seront contraires aux vieilles recettes classiques de Sassou Nguesso.

Dénonçons avec fermeté l’extrémisme régional présenté comme projet politique qui n’est plus ou moins qu’une manipulation pour camoufler les difficultés d'une dictature aux abois. Au delà des diktats, des barrières devenues des barbelés érigées entre les congolais, qui ne sont à notre sens que les preuves que la peur change de camp, il est plus qu’urgent de se rassembler : opposition, l’ensemble des diasporas,  associations civiles et religieuses, tous derrière cette volonté du vrai changement pour le bien collectif de notre peuple. Avec une opposition crédible et responsable, la renaissance d'une vie politique congolaise moderne plus apaisée et tournée vers un développement équitable de toutes les régions peut se concevoir. A la diaspora de prendre la mesure de cet appel et d’en faire le talisman du vrai changement.

 

Pardonnons-nous, comme nous devons pardonner à nos aînés et construisons le changement ensemble. C’est pourquoi j’opte pour une transition responsable sans SASSOU NGUESSO, un homme pitoyable.

 

« On ne combat pas un déchet en le laissant se proliférer » Il n’est plus à démontrer que le clan Sassou et son gouvernement sont des déchets politiques qui gangrènent notre société. Les laisser pollués d’avantage notre société par des actes de corruption et de verrouillage au profit d’un clan n’est plus supportable. Le combat doit être mené sur tous les fronts.

 

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Par :  Jean-Claude BERI

 

 

Congo-Brazzaville : Deux sons de cloche, faut-il résister ou dialoguer ?
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M
Je suis complètement d 'accord sur les prises de position de cet article qui avec lucidité met le doigt sur la réalité de ce pouvoir et celui qui l incarne en haut lieu le sieur ""ATA SONI TE 8%VOIX "" .<br /> La réflexion devrait nous amener sur des pistes pouvant le bouter dehors de type rendre exangue son économie par des assèchement ded sources financières et mettre à nu son reendettement excessif à peine déclaré PPTE prouvant ainsi non seulement c est un piètre gestionnaire mais pire c est l homme par qui des détournements colossaux se font au détriment du pays.
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