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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

21 Mar

Monsieur Denis Sassou Nguesso à bout de souffle. Est-ce le baroud d’honneur ou le chant du cygne ?

Publié par Berijc

Monsieur Denis Sassou Nguesso à bout de souffle.  Est-ce le baroud d’honneur ou le chant du cygne ?

 

Monsieur Denis Sassou Nguesso à bout de souffle.

 

Est-ce le baroud d’honneur ou le chant du cygne ?

 

Par  Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA 

 

Alors que l’affaire d’État de la Mata Hari Françoise Joly lui colle au visage comme le « sparadrap du capitaine Haddock », le général de corps d’armée Denis Sassou Nguesso s’enlise dans la gestion clanique du Congo-Brazzaville. Une seule évidence, il n’y a plus de pilote dans l’avion Congo-Brazzaville.

 

Le dernier Conseil des ministres du 20 mars 2024, devenu un Conseil de famille censé régler les problèmes du clan à la suite du déferlement médiatique dû au mécontentement du peuple congolais, est un cas patent de la décrépitude de notre pays. Le temps presse et il faut resserrer les rangs.

 

L’expression « Circulez il n’y a rien à voir » devient « le peuple congolais aboie la caravane des Sassou Nguesso passe ». Faits inédits mais récurrents, ce mois de mars 2024 a encore été celui des somptueuses dépenses des deniers publics congolais pour des manifestations à caractère privé, et des colloques scientifiques dans la bourgade d’Oyo dont l’importance ne dépasse pas les limites géographiques de cette contrée devenue la capitale politique du Congo-Brazzaville. Un public de happy few s’y était pressé afin de prêter allégeance à la famille régnante soit en vue de la conservation d’un maroquin ou d’en recevoir un, d’avoir une promotion militaire, administrative, universitaire, ou soit simplement pour percevoir quelques subsides.

 

Le Congolais nouveau en est réduit à la mendicité perdant du coup sa dignité. Les promotions liées à la méritocratie dans tous les secteurs de la vie publique ont laissé place à la « promotion canapé », tous genres confondus. Le Congo-Brazzaville va mal, nous fait mal, et cela n’est pas fini tant que comme des spectateurs nous assisterons à l’avilissement de notre peuple réduit à l’état d’esclaves.

 

Les scandales se poursuivent, à savoir le choix du gardien militaire du clan exhibé devant le peuple congolais le 21 mars 2024, le nouveau général de brigade Basile Boka. Exit Jean-Dominique Okemba et Jean François Ndenguet dans la lutte des écuries à la succession du lion qui a perdu ses dents. Ces deux derniers sont maintenant sous surveillance continue et permanente après avoir tenté d’humilier pour ses frasques le ministre de l’Intérieur, un proche parent et homme de confiance de monsieur  Denis Sassou Nguesso. La famille se ressoude et resserre ses rangs avec les frères de sang. Les pièces rapportées sont priées de baisser pavillon à défaut d’être défenestrées. Le clan de la succession monarchique dans la conservation du pouvoir marque un point.   

 

Le cas du général de brigade Basile Boka est très symptomatique de l’amateurisme et de la désinvolture qui sévit au sommet de l’État congolais. Nommé Colonel-Major, un grade nouvellement créé, pour compter du premier janvier 2024, le Chef de la garde républicaine en charge de la sécurité de la famille Sassou Nguesso est par la suite promu le huit janvier 2024 à titre exceptionnel par décret  n° 2024-1 du 8 janvier 2024 au grade de général de brigade. Statutairement, il faut 3 ans minimum pour passer du grade de colonel-major à celui de général de brigade.

 

Le port du grade du général de brigade Basile Boka a été fait le 21 mars 2024 par monsieur Denis Sassou Nguesso lui-même pour le seul récipiendaire du jour, devant tout le commandement des forces de défense et de sécurité. Le message est clair et lourd de sens en faisant du général Basile Boka le nouvel homme fort de l’armée congolaise en charge des intérêts de la famille Sassou Nguesso, en lieu et place du chef d’état-major général et du ministre de la Défense. C’est le nouveau gardien du temple. Le peuple congolais félicite ce compatriote, officier de haut rang, et lui souhaite le même destin que le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema du Gabon qui a mis fin à la dynastie des Bongo Ondimba de père en fils.

 

Le dernier Conseil des ministres du 20 mars 2024 a eu pour but de régler les problèmes familiaux et annexes inhérents à la famille Sassou Nguesso. Ainsi, après la tempête médiatique qui s’est abattue sur elle sur les réseaux sociaux, les amis de madame Françoise Joly ont été gratifiés d’un permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides et gazeux dit « Tilapia » pour une durée de 20 ans  au groupe contracteur constitué de la Société nationale des pétroles du Congo (titulaire avec 15 %), OLIVE Energy E&P (opérateur avec 60 %) et DMT Overhood (associé avec 25 %). Madame Françoise Joly est proche du groupe OLIVE Energy E&P (opérateur avec 60 %) ; ce permis est un lot de consolation  contre toutes les « attaques » « haineuses », « xénophobes », lâches, inélégantes subies par cette dernière de la part des Congolaises et des Congolais. Monsieur Denis Sassou Nguesso en bon prince sait être généreux quand il s’agit de consoler son hétaïre. Le Congo-Brazzaville est à vendre, et c’est le grand déstockage avant la fin des temps.

 

Madame Françoise Joly est devenue la ministre du ciel et de la terre au Congo-Brazzaville tant son champ d’action est infini.

 

L’introduction d’une société fictive d’exploitation de pétrole TRIDENT OGX sur le permis MKB II par le ministre des Hydrocarbures, monsieur Bruno Jean-Richard Itoua, pose également un autre problème sur la gestion opaque de nos ressources naturelles communes. Une grivèlerie de plus. Monsieur Bruno Jean-Richard Itoua est ce « démocrate congolais » qui avait déclaré : « Nous n’allons pas laisser le pouvoir car nous n’avons pas encore fini… ». A-t-il encore le sens de la décence pour siéger au gouvernement ? C’est la soif de pouvoir d’un démagogue qui se traduit par le mépris envers les autres citoyennes et citoyens congolais.

 

Après avoir échoué avec Averda dans le ramassage des ordures ménagères, mis à l’écart dans le projet de la fibre optique 2Africa  au profit d’un suppôt du Rwanda, monsieur Omar Denis Junior Bongo Ondimba va faire les poches des Congolaises et des Congolais. En effet, l’assurance médicale universelle a pour vocation  première de permettre aux personnes démunies de la société d’avoir accès à des soins de qualité sans pour autant que cela ne grève le panier de la ménagère. Mais lors du Conseil des ministres du 20 mars 2024, la création de la Caisse d’assurance maladie universelle (CAMU) pris en application de l’article 5 de la loi  n° 19-2023 du 17 mai 2023 a fixé les dispositions concernant les reversements des cotisations  des employeurs, des employés, des étudiants, des retraités, des personnes vulnérables, des travailleurs indépendants et des professions libérales. Les versements de ces cotisations sont assortis d’une pénalité de 3 % du montant dû en cas de retard.

 

On marche sur la tête au Congo-Brazzaville. Les personnes vulnérables ou en extrême précarité, les étudiants, les retraités font partie des catégories les plus importantes et les plus démunies au Congo-Brazzaville. Elles ne peuvent joindre les fins de mois avec le peu de ressources qu’on leur verse sporadiquement, et de ce fait doivent être exclues des personnes soumises à cotisation. Les besoins physiologiques de la pyramide des besoins de Maslow de ces derniers n’étant pas pourvus, il serait immoral de les ponctionner pour une CAMU dont nous savons qu’il ne s’agit que d’un vol en bande organisée des cotisations des Congolaises et des Congolais. Celui qui va gérer ces cotisations est le prestataire monsieur Omar Denis Junior Bongo Ondimba avec sa société YAO CORP. dont il est le Président directeur général. Ce dernier est le petit-fils de monsieur Denis Sassou Nguesso, dont la succession à la tête du Congo-Brazzaville est débattue dans les officines à la place de monsieur Denis Christel Sassou Nguesso trop plombé par des malversations financières. Le Congo-Brazzaville est en coupe réglée.

 

Comment avoir des soins de qualité dans un pays qui manque cruellement de structures sanitaires de qualité, et dont les dirigeants politiques se font soigner à l’étranger ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Le gouvernement congolais a pour mission de corriger les inégalités sociales dans notre pays car telle est sa raison d’être.

 

Dans le même registre des malversations financières, il est à noter pour rappel, les interrogations du ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement congolais, monsieur Thierry Lézin Moungalla au sujet des versements de la redevance audiovisuelle (RAV) : « Le ministre de la Communication que je suis, vous rappelle que de 2003 jusqu’en 2020, la RAV n’a jamais été rétrocédée au ministère de la Communication. Le constat, il est le suivant : vous continuez à payer la RAV sur vos factures d’électricité, mais cette RAV se perd au niveau de E2C et de l’unité de gestion des entreprises ».

 

À cela s’ajoute les 14 milles milliards de francs CFA des générations futures partis en fumée par un coup de baguette magique du génie maléfique. Au Congo-Brazzaville, la famille Sassou Nguesso et compagnie volent les pauvres car ils sont les plus nombreux ; c’est du cynisme.

 

La centrale hydroélectrique de Liouesso a été mise en concession au profit de la société ENERGAZ de monsieur Paul Obambi le 21 mai 2022, un membre influent du clan, et dont madame Vouala Obambi est la directrice générale de ENERGAZ depuis mars 2021, société de production d’électricité du groupe SAPRO.

 

Lors du Conseil des ministres du 20 mars 2024, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso  a été humilié par sa ministre des Petites et Moyennes entreprises et de l'Artisanat, madame Jacqueline Lydia Mikolo, qui a eu gain de cause par la nomination de ses proches nonobstant le Figagate qu’elle traîne comme un boulet. En homme politique, monsieur Anatole Collinet Makosso démissionnera-t-il devant ce énième camouflet et cette perte d’autorité ? Tant il est vrai que les hommes de main n’abandonnent jamais leur gourou.

 

Sur l’exploitation du gaz naturel liquéfié (GNL) congolais avec la vraie-fausse inauguration, propriété de l’État congolais, la société italienne d'hydrocarbures Eni a une participation de 60 %, Lukoil la société russe de 25 %, et la SNPC (Société nationale des pétroles du Congo) de 15 %. Aucune logique dans le partage des revenus au détriment du Congo-Brazzaville qui se fait toujours léser. Pour faire taire le personnels d’Eni Congo quant à la vraie-fausse  inauguration du premier chargement de GNL vers l’Europe, un bonus a dû être distribué à ces derniers en monnaie sonnante et trébuchante.

 

Peuple congolais, nous ne pouvons plus rien attendre d’un tel régime autoritaire qui se sert du Conseil des ministres pour régler les conflits familiaux et distribuer nos richesses aux membres du clan. Le Congo-Brazzaville mérite mieux que ce théâtre de mauvais  goût qui nous est servi avec des acteurs quelconques.

 

Œuvrons ensemble pour le bien de toutes et de tous afin de rendre le Congo-Brazzaville meilleur. Nous avons le courage, les compétences, l’intelligence, tout notre corps et tout notre esprit pour faire face à ce défi.

 

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles », disait Sénèque.

 

Osons le changement peuple congolais car c’est notre survie qui est en jeu !

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Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

Monsieur Denis Sassou Nguesso à bout de souffle.  Est-ce le baroud d’honneur ou le chant du cygne ?
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