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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

28 Jan

Depuis quand se battre contre une dictature devient-il un acte terroriste ?

Publié par Berijc

Depuis quand se battre contre une dictature devient-il un acte terroriste ?

 
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  3. Nous avions l’impression que cette France qui se targue de donner de leçon d’humaniste, de droits de l’homme et de protectrice de liberté se serait fourvoyée depuis qu’elle patauge dans la boue de la collusion nauséabonde avec ces  dictatures africaines. Les accusations de terroristes par l’administration française (ministères des finances et de l’Intérieur) révélées dans la presse qui, semble-t-il mettra en cause l’activisme de l’officier congolais en exil à Paris sont de nature graves de conséquences au regard des dégâts tant humains qu’économiques causés par le gouvernement congolais qu’ils considèrent légitimes.

Sans pour autant vouloir se perdre dans les méandres de la définition sémantique  juridique du terme terroriste, dont je laisserais bien le soin aux experts en la matière de nous éclairer, il sied de rappeler quelques faits marquants pour étayer l’ambiguïté de cette accusation.

Lorsque le Général de Gaulle se rendit en terre congolaise et y organisa la résistance française face à l’occupation allemande et y prit plusieurs décisions politiques et militaires majeures, et qui  nouait avec cette ville des liens que le temps n'altérera jamais, cela était bien vue . Peut-on dire que cet activisme extérieur du Général  de Gaule pour libérer son pays de l’occupation revêtait-il un caractère terroriste ?

Que dirait-on de l’activisme d’un grand groupe pétrolier français de l’époque qui dès juin 1997, s’investissait pleinement dans l’achat et le transport d’armes, parfois les plus sophistiquées, en direction du Congo pour renverser un pouvoir élu démocratiquement ?  On déclarait a mot couvert " …le sort du Congo se joue au fonds du puits de pétrole" titrait-il le 11 juin 1997 le journal le Canard enchainé. L’Élysée s’ingérait dans la guerre au Congo (articles du 10 septembre et 17 septembre 1997). Ces informations n’ont pas été démenties jusqu’à ce jour.

Que cette même France vienne accuser l’officier MBAOU de préparer un putsch ou serait tenté de commettre des actes qui relèverait du terrorisme d’État me semble disproportionné par rapport aux actes qu’elle a posée, elle-même,  dans les circonstances qui ne laissent aucun doute sur la monstruosité des dégâts. Il y a de quoi s'interroger pourquoi sur cette attitude très ambiguë.

 

Lorsqu’en 1995, le général SASSOU NGUESSO, alors en Exil en France organisait à ciel ouvert, puisque tout se passait rue Magenta à Paris et  dans les salons feutrés ou defilaient les milieux maffieux connus de tout trafiquant et barbouzes , le renversement du Président élu a-t-il été inquiété un seul instant ,  accusé de terroriste ou encore moins ses comptes ont-ils subis la moindre restriction administrative quelconque ?  Bien au contraire,  les officiels français de tous bords ont « feint de croire qu’un général-policier formé par la Stasi, qui sema de complots et d’assassinats l’histoire de son pays, se muerait en homme de paix, en grand réconciliateur. Mais il organise parallèlement une reprise en main totalitaire, et la captation de la rente pétrolière. Surtout, il a laissé ses milices généraliser le pillage, et répandre la terreur chez les populations du Sud de la capitale et du pays. » Source : Survie.

Depuis de sombres évènements ont émaillé notre pays allant de l’insoutenable viol constitutionnel aux horribles massacres des populations du POOL  , plus graves si c’est concevable, malheureusement oui à l'aune du nombre de victimes se sont déroulées,  cette France qui se réveille avec ses grands airs de moralisatrice en est apparue simplement comme la source instigatrice de cette situation chaotique que traverse le Congo.

Tout cela confirme bien que nous, congolais, sommes devenus conscients que pour lutter contre la dictature clanique qui sévit dans notre pays il faut se donner tous les moyens et si ceux-ci permettent de combattre les crimes et délits par la même occasion qui s’en plaindra à part ceux qui voit également dans la corruption, le massacre perpétué dans le pool, les emprisonnements des opposants et le crime gratuit érigé au sommet de l’état comme une nouvelle forme de liberté fondamentale. C'est dire que nous sommes tous des potentiels MBAOU et ce dernier ne sera pas le seul terroriste contre Sassou.

Pourquoi l’officier MBAOU doit-il répondre des actes de terroristes, fomentés simplement dans vos cerveaux de néocolonialisme accrochés au statut quo ? Qui ignore que le plus grand terroriste que le congolais n’a jamais connu est sous la protection de la France à qui il redistribue d’énormes dividendes pour maquiller à l’international ses habits imbibés de sang des congolais s’appelle:  Denis SASSOU NGUESSO et non l’officier MBAOU ?

Ceci est simplement  une opération de sabotage savamment orchestrée par les officines françaises mises en branle pour empêcher toute révolte du peuple congolais. Comme nous le savons tous que la déchéance de SASSOU viendra de Paris. Comme au temps de Chirac en 1997, la gauche de HOLLANDE, VALLS, LE ROUX et autres …est en train de jouer simplement  sa partition pour la préservation des intérêts égoïstes et surtout néocolonialiste au Congo. Que ceux qui rêvent que cette gauche a une quelconque sympathie pour la cause congolaise , il serait grand temps de se réveiller. 

La symbiose entre le pouvoir clanique et surtout sanguinaire de Sassou et certains réseaux français ne devrait pas durer même si cela nous donne l'impression du contraire . Plusieurs facteurs de modernisation sont à l’œuvre. Mettons-nous en marche pour inverser cette tendance.

SOUTIEN A MBAOU

 

Jean-Claude BERI

 

 

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