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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

17 Jul

Le PCT, un parti voyou !

Publié par Berijc

« La ligne rouge avait été franchie depuis belle lurette. Après l’épouvantable catastrophe du 4 mars 2012, le PCT se conduit avec une arrogance détestable alliant le manque de courtoisie démocratique relevant d’un complexe de supériorité qu’on qualifierait sans hésiter du « voyoutisme et de terrorisme politique »


Que vaut la parole des responsables du PCT en l’occurrence celle de leur maître incontesté Monsieur SASSOU NGUESSO qui déclarait je cite : " Je veillerai à ce que ces élections se déroulent dans toute la transparence, apaisées et régulières". Est-ce que c’est le cas ? Les éléments en notre possession montrent très clairement que le PCT, par le truchement même de son chef a abusé une fois de plus le peuple congolais.

 

Nous avons la confirmation de ce que nous ne cessions de décrier et de dénoncer depuis deux mois que ces élections législatives 2012 n’auraient de régulières encore moins de démocratique que de nom. Partout où les candidats du PCT se sont présentés;  le désordre, la tricherie, la corruption et pire encore les tueries étaient au rendez-vous. Ces élections entachées de sang montrent à quel point que le PCT est un Parti des voyous, des assassins qui ne lésinent pas sur les moyens pour installer par la force une gouvernance de la peur et des intimidations au Congo-Brazzaville. Monsieur SASSOU NGUESSO vient-il d’être renié par les siens ? A moins que ça ne soit le retour d’une stratégie politique très connue du temps du monopartisme ? Ou pire serait-on entrain de connaître la prise du pouvoir au sein du PCT par le clan au détriment de l’éternel chef ? Les interrogations vont bon train dans la capitale congolaise. Certaines langues indiscrètes  vont même à dire que si SASSOU reconnaît la victoire de DZON et la défaite de certains cadres ministres du PCT comme Thierry  MOUNGALLA, Collinet Makosso  etc. Ce serait signé son arrêt de mort .

 

Les observateurs internationaux et nationaux ayant supervisés le premier tour de ces élections législatives ne contiennent plus leur mécontentement et leurs profondes réprobations sur les nombreux abus et irrégularités constatées dans les quasi-totalités des circonscriptions ou un candidat du PCT était opposé à un autre candidat. La bastonnade de quelques citoyens osant s’opposer à la dynamique de barbouzerie électorale mis en branle par le PCT dès les premières heures de l’ouverture des bureaux de vote annonçait la couleur de ce qui allait suivre plus tard.

 

Jouant sur la culture de la peur, leur arme favorite qu’il exploite sans ménagement, le PCT espérait passer le premier tour haut la main. La révolte silencieuse d’un peuple meurtri mais déterminé à recouvrer pleinement ses droits s’est exprimée dans les urnes. Rejetée à plus de 80% des votants, ces élections sont un véritable camouflet pour SASSOU et son gouffre sans fond de projet excessivement ruinant du « chemin d’avenir ».

 

Se sachant désavouer, contesté, critiqué, abandonné, le PCT même en s’octroyant le monopole des médias ne peut remporter ces élections sans user de la force et des méthodes les plus contestables qu’on puisse imaginer dans un processus dit démocratique. En effet, dans la plupart des circonscriptions, le Parti congolais du Travail a foulé aux pieds les recommandations prises par son chef devant la communauté internationale. Cela va de la tricherie, de la bastonnade, du bourrage des urnes, de la fabrication des fausses cartes d’électeurs, des faux billets distillés au sein de la population pour monnayer les voix, du non-respect des règles de campagne équitable, à l’obstruction de vote dans certaines circonscriptions, aux tirs à balle réelle sur les populations pour conclure au détournement des résultats. Comment cela pouvait-il être autrement, lorsque l’on concentre tous les pouvoirs entre les mains d’un seul clan, le raisonnement s’obstrue par la volonté insatiable de satisfaire des égos.

Dimanche, par exemple,  pour circuler à Pointe-Noire il fallait obtenir un laisser passer spécial délivré par les autorités. Décrété «  ville morte » pour des simples élections législatives montre que l’insécurité plane depuis fort longtemps dans un pays ou l’utilisation de la peur est le bâton qui gouverne.

 

Cette situation sème même le trouble au sein de la majorité présidentielle dont certains partis n’hésitent plus a déclaré : «  Cette fois ils vont trop loin … »


La ligne rouge avait été franchie depuis belle lurette. Après l’épouvantable catastrophe du 4 mars 2012, le PCT se conduit avec une arrogance détestable alliant le manque de courtoisie démocratique relevant d’un complexe de supériorité qu’on qualifierait sans hésiter du « voyoutisme et de terrorisme » politique.

 

Monsieur SASSOU NGUESSO serait-il devenu qu’un simple épouvantail de leader au sein du PCT ? La question est posée. Ces dérives  allant à l’encontre des directives qu’il a lui-même clairement énoncé le placerait  dans la situation d’un chef dépourvu de tout pouvoir de commandement, un chef désavoué et plus  respecté du tout. Le partage du pouvoir dans une assemblée hétérogène reflétant la pluralité nationale est une option qui est loin d’être approuvée par le PCT . Si c’est le cas, le pays est en danger.

 

Lorsque les règles ne sont plus respectées, les institutions bafouées, les recommandations de la commission électorale ignorées, il est tout simplement justifier de dire que le Congo n’est plus gouverné sauf par un parti voyou composé de certains terroristes politiques qui ne se réfère qu’à ses propres règles en les imposant à la nation entière. Lorsque les gouvernants tuent et humilient le peuple, la république est trahie. C’est inacceptable. Dans d’autres cieux,  la dissolution de ce Parti serait immédiatement engagée pour atteinte à la sureté de l’Etat, de la république et à  la pluralité démocratique.

 

Demain le secrétaire générale du PCT nous annoncera pompeusement la victoire écrasante du PCT. Une victoire usurpée contre la volonté manifeste du peuple, une victoire au gout sanguinolent, une victoire auto proclamée dont la corruption a sévit sur une population désœuvrée et démunie. Une fois de plus le PCT est fier de tenir sa promesse de Parti voyou et des terroristes politiques ou la seule devise qui compte est : le ridicule ne tue pas.

 

Jean-Claude BERI : contact@dac-presse.com

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