Le favoritisme ethnico-clanique prôné par le Clan Sassou
Denis Sassou Nguesso a établi au sommet de l’État et dans toute la société congolaise des critères irrationnels, qui aboutissent à la politique d’exclusion et à celle des « deux poids et deux mesures ».
Le clan Sassou privilégie de manière intentionnelle et avec un esprit malsain, le favoritisme, le clanisme, le clientélisme, le régionalisme, la corruption et l’esprit mercantiliste, qui accroissent l’hostilité, le rejet ou l’assentiment sur la fonctionnalité, la capacité et la crédibilité de l’État au Congo. La gestion de l’État se caractérise par l’autoprotection des vils intérêts des membres du clan.
Le laisser-aller et le laxisme des membres du clan au sommet de l’État font légion.
Les questions de capacité, de fonctionnalité et de crédibilité de l’État sont plus que jamais d’actualité au Congo-Brazzaville. En effet l’État et de manière plus générale les institutions, sont confrontées au quotidien à des défis de gouvernance, et cela dans tous les domaines. Le drame du 04 mars 2012 a montré à ceux qui ne voulaient pas y croire le dysfonctionnement du sommet de l’État et des administrations.
En matière de fonctionnalité, et de capacité beaucoup de motifs de d’insatisfaction peuvent être mentionnés tels que : l’inexistence de structures pérennes d’appui sectoriels (santé, secours, éducation, emploi, chômage…).
Ce gouvernement corrompu, incompétent et cynique, voudrait balayer d’un revers de la main l’implication du Ministre de la défense et de la sécurité (Dénis Sassou
Nguesso) et l’ensemble du haut commandement militaire dans la carence et le dysfonctionnement de la gestion de matériels militaires pour faire avaler aux Congolais cette tendance à la
« tékénisation » du drame de Mpila sous prétexte qu'un officier, par ailleurs ancien D.R.M. (Directeur des renseignements militaires) et Adjoint du Secrétaire
Général du C.N.S. (Conseil National de Sécurité), incarcéré administrativement dans les geôles de la "DGST", ait eu à exprimer des prétentions politiques.
La présomption d'innocence des prévenus doit être observée et l’enquête doit être indépendante et dirigée par le Procureur de la République.
Il est à craindre que l’enquête menée soit à charge et il est fort à s’attendre qu’un coup d’éponge soit fait sur la gestion de la somme de 400 milliards de F.Cfa devant servir à la délocalisation des casernes de Brazzaville.
Le gouvernement de Denis Sassou Nguesso s'exerce par une profonde incurie. Le drame du 04 mars 2012 a montré la faiblesse, l'indécision, la mollesse et l'incurie de ce gouvernement. Cette incurie gouvernementale, administrative, professionnelle ordinaires au clan Sassou, et dont aucun n'est jamais sorti que pour se jeter dans l'arbitraire et la violence.
Le pouvoir, et les « fanatiques aveugles » devraient savoir raison garder et privilégier l'expression de la vérité. Les Congolais ont besoin de savoir la vérité et rien que la vérité.
La presse d’État est monotone et ne sert que les intérêts du clan au pouvoir.
Des lacunes importantes sont observées, dont l’existence de doublons dans la mise en œuvre de certaines politiques publiques, l’essor des pratiques corruptives, clientélistes et népotistes au sein des services de l’État, le règne de l’arbitraire, le développement de l’impunité, les difficultés d’appropriation par les populations des cadres légaux et institutionnels et de manière plus globale le mauvais fonctionnement des institutions. Il ressort du discours de tous les Congolais qu’il y a en la matière des dysfonctionnements graves, particulièrement concernant des domaines clés tels que l’armée, la santé, l’éducation, la justice, etc.
Depuis 1997, l’année du coup d’état militaire du Clan SASSOU, le Congo n’a plus eu de vraies élections démocratiques. Les multiplications de slogans visant à transformer le paysage sociopolitique sont aujourd’hui des ballons qui se dégonflent chaque année. L’innommable catastrophe du 4 mars dernier ne cesse de mettre en lumière la stratégie suicidaire d’une incurie clanique qui espérait contrôler le pouvoir politique par la force de la manipulation et de la gestion de la violence sur le peuple. Des nouvelles voix s’élèvent aujourd’hui venant de tout le pays regroupant des intellectuels, la société civile, des congolais de l’étranger, de jeunes désœuvrés pour dénoncer l’influence d’une armée au service d’un clan contre la volonté du peuple. Depuis ce 4 mars 2012, la vérité est dans la rue et à la portée de tous les congolais qui prendraient juste la peine de se baisser pour la ramasser. Que découvre t-on ?
Des officiers de grandes qualités dont le professionnalisme est reconnu par les FAC sont stoppés net, dans leur progression, au grade de Colonel depuis plus de 15 ans et plus pour privilégier des jeunes officiers sans expériences qui passent de Commandant à celui du général en moins de 15 ans. Le favoritisme honteux de ces jeunes officiers foulants aux pieds les règles élémentaires de l’armée a conduit ces derniers à confondre les affaires mercantiles et la sécurité nationale. La volonté d’user de leur statut pour encourager les actes de détournement du clan en s’estimant que le droit et le pouvoir seront toujours une priorité immuable entre leurs mains. Mais l’ignorance d’une règle simple qui voudrait que la concentration du pouvoir entre les mains d’un même groupe conduit à l’autarcie. Le favoritisme, la médiocratie et le mercantilisme du Ministre de la Défense et des membres du haut commandement militaire sont la source du délitement de l'armée congolaise.
Ce pouvoir politique en se radicalisant jette toutes les possibles critiques même les plus constructives pouvant favoriser un débat consensuel. L'incurie de ce pouvoir a dépassé les qualificatifs les plus acerbes qui soient: arrogant, méprisant, barbare, manipulateur, sanguinaire, destructeur, bref rien de ce qui peut réjouir la dignité humaine. Ces hommes n'ont plus toutes leurs consciences, ils sont comparables aujourd'hui à des animaux agissant par instinct de conservation. Dépourvus de toute logique constructive et rationnelle, il ne serait pas faux de dire qu'ils font preuve d’un déficit mental et d’un infantilisme intellectuel sans égal." Les hommes politiques Congolais se sont « animalisés » transformant ainsi le Congo en pays de « Jungle » : la raison du plus fort est toujours la meilleure. Ceux qui font obstacle aux débats d’idées, manquent cruellement de confiance en la démocratie et en eux-mêmes. C’est dans et par la confrontation, parfois douloureuse des idées, que peuvent sortir la vérité, le génie créateur et non l'encouragement à une cécité politique."
Jean Claude BERI,