Le baroud d’honneur d’un pouvoir en manque de crédibilité.
L’attitude totalement inappropriée, injuste, immorale et surtout
prédatrice d’une France à la sarkozyenne renvoie aux yeux du monde la nature réelle d’une France aux deux visages. Une France qui parcourt le monde pour dénoncer les atrocités commises par le
gouvernement syrien, une France qui par l’intermédiaire de son Ministre des affaires étrangères Alain Juppé appelle a un changement de génération et qui proclame haut et fort son
attachement aux idéaux des droits de l’homme de liberté et de démocratie en dénonçant le rejet des candidatures de plusieurs prétendant à l’élection présidentielle au Sénégal du 26 Février
prochain, tout en décorant Mme AUNG SUU KYI, cette même se contredit avec une autre France qui se plis en quatre pour dérouler le tapis rouge aux dictateurs africains.
L’élection de Mr OUATTARA entachée de multiples irrégularités une réception avec les honneurs est une attitude incompréhensible pour les combattants de la démocratie. C’est une France qui tourne
le dos aux malheurs des peuples africains qui s’est affichée en grande pompe. De même, l’un des dictateurs les plus abjects d’Afrique centrale foulera les pieds de cette même France hypocrite et
protectrice des dictatures serviables et corruptible, les 5-9 février, ou une rencontre avec Mr SARKOZY est programmée. La venue de Mr SASSOU NGUESSO en France nous renvoi l’image d’une France
esclavagiste dont ses dictateurs ne sont que des bras armés d’une politique meurtrière aux services des intérêts mafieux. L’Afrique livrée, une fois de plus, à la vindicte d’un réal politique ou
des capitaines aux mains sales viennent endosser les habits de démocrates avec des gants pleins de sangs, le sang des peuples africains meurtris, en prétextant vouloir les soigner.
On croirait que le pouvoir de Mr SASSOU englué dans une poursuite aveuglante de conservation de pouvoir est atteint d’un virus suicidaire en ignorant les séquences tristes de l’histoire
politique du Congo-Brazzaville. Une histoire triste et douloureuse à laquelle le peuple congolais est loin d’être frappé par une quelconque amnésie. « Ce peuple meurtri n’a pas la mémoire courte,
il s’en souvient que sa jeune démocratie à été torturée dès le 5 juin, assassinée et enterrée le 15 octobre 1997 suite au coup d’État qui a ramené au pouvoir l’actuel Président, Denis
Sassou Nguesso. Les vainqueurs de cette triste guerre ont transformé leur victoire militaire en une victoire politique en 2002. Mais cette victoire sur le peuple est continuellement contestée à
l’occasion des échéances pseudo-démocratiques de 2002, 2007 et très récemment de 2009. Ce qui confirme que notre démocratie est bâillonnée par un parti qui tente d’imposer son hégémonie par des
voies autre que démocratiques. »
Un parti (PCT) dont la grande majorité de ses leaders ont des carrières politiques salies a jamais. Supportant mal l’indifférence depuis des mois et des mois de la France , le parti
au pouvoir a tout fait pour négocier une rencontrer entre Mr SASSOU et Nicolas Sarkozy avant les élections dont la probabilité d’un échec, pour l’actuel président français est
plus qu’ envisagée. Toutefois, on demande bien quels sont les raisons d’une telle visite ? Serait-il une reconnaissance d’un pouvoir dont le dégoût et le rejet de la part d’une bonne partie
des congolais sont omniprésents ? Que vient chercher un homme incapable de rétablir la paix sociale dans son pays ? Un homme qui a coupé le Congo en deux, un Congo d’en
haut, celui des privilèges d’un clan représentant à peine 0,5 % de la population et pourtant qui détient toutes les richesses du pays, et un Congo d’en bas, enfermé de force dans une
misère, dans une privation des richesses de sa terre.
Tout ce que la France compte comme objecteurs de conscience se taise devant cette violation des idéaux d’une France des droits de l’homme. Cette France ignore t- elle que Mr SASSOU que le Congo
est plongé depuis 15 ans dans une gouvernance qui fait place à la domestication et clanisation du pouvoir ? Que la gouvernance de Mr SASSOU accentue de plus en plus la fracture qui existe entre
le peuple et un régime engoncé dans une impopularité criante baignant dans la corruption, dans une prépondérance aux vices.
Pourquoi ce silence ? Pourquoi ce choix délibérément injuste ?
JCB