Combattre la dictature par l’autogestion de l’information sur internet
La société congolaise craque sous toutes les coutures. Le système Sassouiste enfonce le peuple dans une misère indescriptible.
Les ténors de ce système sème partout ou ils passent chômage, précarité et suspicion. En quatorze ans, les effectifs du chômage des jeunes de moins de 40 ans sont très alarmants. Pour nous
et pour l’avenir des générations futures, il est de notre devoir de dénoncer cette spirale de descente en enfer de la jeunesse congolaise. La conscientisation par l’information sur
Internet est notre atout le plus démocratique qui soit pour éclairer nos concitoyens des pratiques irresponsables de nos dirigeants.
Devant la montée de la censure sournoise qui sévit au Congo-Brazzaville obligeant les journalistes à subir des pressions quotidiennes pour n’avoir commis qu’une seule faute c’est celle de vouloir
donner une information juste, impartiale et crédible est une atteinte que nous ne pouvons tolérée ni encouragée. Bien que nous saluions ici le courage de toute cette presse qui lutte à
l’intérieur face aux menaces du système, nous avons le devoir de relayer cet engouement pour une information libre par les moyens des réseaux sociaux et autres opportunités que nous offre
l’internet.
Avec l’internet, nous nous forgeons une conscience collective débarrassée des
informations saupoudrées, diligentées dans un sens, complètement tronquées dans le seul but de maquillée la vérité et de corrompre le peuple. Avec l’Internet, nous avons la
possibilité de débattre librement en avançons des pistes exploitables pour refonder notre nation engluée dans la poursuite des valeurs rétrogrades. Chaque congolais peut donner son avis sur
l’idée de rebâtir une nouvelle constitution, de définir les priorités en ce qui concerne l’emploi des jeunes. Notre dégout pour les politiciens actuels inspire audace et imagination de notre
part. A l’instar des « indignés d’Europe » nous ne pouvons plus nous permettre de donner carte blanche à un clan qui manipule et détériore l’information pour des fins
électoralistes et de conservations de pouvoir. A l’heure d’Internet, la parole fait le tour du monde à la vitesse d’un clic. Ce qui mobilise autant de personne comme dans une
manifestation ou les militants seraient en première ligne. Cet outil de « l'âge de l'information qui rend les individus capables et réduit la nécessité d'un
gouvernement autoritaire et étendu. Le défavorisé peut accéder à un monde entreprenant et non réglementé et y trouver des opportunités... Hélas, c'est une grande menace pour les gens au pouvoir
qui se fiaient aux relais de l'information pour garantir leurs positions. C'est ici bel et bien de la liberté d’expression qu'il s'agit. » (Wayne Langsen, "Le Raid contre le Liberté de
Parole", Editorial du Boulder Weekly, 24.8.95)
Face à cette puissance incontrôlable, le pouvoir Brazzaville semble être désarmé. Les moindres petites informations publiées sur Internet sont scrutées, disséquées pour contrôle son impact
sur les populations. Une structure de la DST chargée de censurer les blogueurs ne lésine pas sur les moyens de pressions à chaque internaute dont la diffusion des informations sur la toile serait
considérée par le pouvoir comme dérangeante. D’où la lenteur de la mise en œuvre de la vulgarisation de l’Internet au Congo-Brazzaville.
Ce qui est aberrant pour ce pouvoir vieillissant et en perte de vitesse c’est qu’il croit toujours arriver à imposer sa domination face a cette révolution planétaire de
l’information. . « Castro a passé des années à préparer sa révolution dans les campagnes cubaines, s'étonnait ainsi Roger Cohen, un célèbre journaliste américain dans une chronique du
New-York Times le 24 janvier. Facebook a propulsé l’insurrection depuis l'intérieur du pays jusqu’à la capitale tunisienne en 28 jours. Un tout petit mois pour faire fuir un autocrate au
pouvoir depuis 32 ans »
Tout porte à croire que le développement inévitable de réseaux indépendants, en particulier dans la téléphonie mobile, rend dérisoire l'idée de pouvoir de contrôler durablement la liberté
d'expression. La tentative de recensement des abonnés mobiles réalisée au Congo pour filtrer les informations de façon illégale est vouée à l’échec. De même en quelques heures tout
Brazzaville était au courant de l’information publiée par « La Lettre du Continent » (20/10) que Madame Amélie Saboga, épouse de Gilbert Ondongo ministre des Finances du Congo, a été
interpellé le 1er octobre à l’aéroport de Roissy (Paris) « avec des valises d’argent liquide ». Pire, « celle-ci est une récidiviste. Elle avait déjà été arrêtée, début 2011, à l’aéroport de
Johannesburg pour le même motif ». Comme il circule en ce moment sur la toile des contradictions s’aggravant de jour en jour entre JDO et SASSOU NGUESSO. Le tout amplifié par une
vulgarisation de l’information sur le net parfois incontrôlée, invérifiable mais ayant un impact très significatif.
Ainsi, le pouvoir peut prendre toutes les mesures coercitives pour contrer toute manifestation populaire, peaufiner les arrestations en douce ou encore augmenter les intimidations sur les
personnes réclamant plus de démocratie et de liberté, ce ne serait que retarder l’échéance déjà en cours. L’internet est une force insoupçonnable qui a mis au défit les pires dictatures de ce
monde. Son action peut être spontanée, directe et parfois violente sur les personnes qui refusent de se soumettre à la volonté populaire.
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