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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

22 Oct

Hollande bénit Sassou, mais le peuple Congolais reste debout

Publié par Berijc

Hollande bénit Sassou, mais le peuple Congolais reste debout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque nous déclarons ce 10 Avril 2013 que notre salut est congolais,http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/politique/1199-notre-salut-est-congolais.html ce n’était pas une idée en l’air mais une vision d’un Congo qui doit prendre son destin en main. Les parjures des uns et des autres ne sont que la manifestation d’une politique protectrice des affaires partagées et gérées concomitamment par les politiques français et le clan au pouvoir.

 

L’argent du Congo sert à financer les compagnes électorales des futurs présidents français (toutes tendances confondues). De Mitterrand à Hollande, le Congo-Brazzaville par l’intermédiaire des dictateurs de présidents imposés dans ce pays a toujours œuvré dans le sens contraire du progrès des populations.

 

Aujourd’hui, nous avons également une belle reproduction de cette politique immuable de la France envers les pays africains en général et particulièrement le Congo-Brazzaville. En fin connaisseur de ce monde politique français, il n’a pas fallu plus de 6 mois à M. Sassou Nguesso pour faire sauter le verrou de de la constitution (limitation du nombre de mandat à 2 et la limite d’âge) et faire accepter cette ignominie au premier des français Monsieur François Hollande.

 

D’aucuns diront que cette sortie quelque peu hasardeuse, est l’expression d’un langage diplomatique feutrée qui ne signifie rien car le président français serait resté camper sur ses positions intransigeantes du respect d’une bonne gouvernance et d’une conception démocratique exemplaire. Mais l’opinion internationale et plus particulièrement congolaise y voit, à juste titre, la faillite politique et morale d’une politique africaine de la France incarnée par le quai d’Orsay et l’Elysée. Monsieur Hollande par cette déclaration appelant le sanguinaire de Brazzaville de «veiller à rassembler, respecter et apaiser» est indigne d’un pays, terre des droits de l’homme. Ou sont les valeurs humanistes, de solidarité, de progrès social tant vantées par le Parti socialiste ? « Tenir ce discours au moment où l’on tire à balles réelles sur des manifestants non armés, relève d’un manque de respect pour l’humanité », Olivier Ribouis.

 

Même si Valls, Hollande, Fabuis, vous êtes en affaire avec des investissements juteux à travers des hommes d’affaire comme Bolloré, en Afrique, aucun statut social ou politique ne donne le droit de tuer à Sassou. En voulant privilégier les intérêts économiques au mépris du droit du peuple à aspirer à la démocratie et à la paix, vous entêtez Sassou sur les cadavres pour satisfaire vos privilèges financiers et économiques.

C’est ainsi que Denis Sassou Nguesso tue des citoyens non armés depuis deux jours, en toute violation de la liberté d’opinion, celle de dire et de rejeter un projet injuste pour les congolais.

Hollande, qui hier, à travers le discours de Dakar, devient brusquement amnésique et se lance dans un soutien politique pour soutenir l’insoutenable. Tout bon congolais le sait, « le référendum prévu pour dimanche prochain porte en lui-même les germes d’une division tendue du peuple congolais, mais aussi une violation du droit des Congolais à l’alternance et surtout le risque d’une explosion de violence. »

 

Comme l’a su bien de le dire Madame EVA JOLY : «  C'est vraiment être très aveugle de croire qu'un dictateur peut consulter un peuple qu'il maltraite et être apte de rassembler pour apaiser un pays qui ne lui sert que d'imposer sa dictature. Il y a ce qu'il ne faut jamais oublier que Sassou Nguesso, sa famille, ses ministres, ses généraux fondés et la plupart de ses partisans iront à la CPI, car ils doivent répondre aux crimes contre l'humanité commise au Congo. C'est la force organisée du peuple qui fait tomber une dictature car on a vu en France, lors de l'occupation, que si De Gaulle avait compté sur les autorités françaises à l'époque qui avaient signé un pacte de coopération avec les Nazis, la France ne serait jamais libre et le Congo comme beaucoup de pays d'Afrique ont été de beaucoup dans cette libération. Ne pas soutenir les Congolais ou les Africains en général qui luttent contre les dictatures qui pour la plupart dans les pays francophones, la France est à l'origine, c'est manquer notre place d'honneur dans l'histoire. »

On réhabilite un homme qui « incarne aujourd’hui une caricature de kleptocrate, celle d’un chef d’Etat riche à la tête d’un Etat pauvre »,  Me William Bourdon avocat de Transparency France.

 

Qu’importe la fraîcheur du séjour parisien du ministre Congolais des affaires étrangères qui s’est très vite empressé sur France 24 de tirer des conclusions remerciant la France de les avoir compris. Le clan d’Oyo semble mépriser le peuple. Or dans toute lutte de libération contre les oppresseurs, le peuple finit toujours vainqueur malgré les pertes en vie humaine.

 

Les congolais doivent en tirer la leçon, la vraie démocratie, c’est celle que nous aurons à construire nous-même. Prônons la volonté de réfléchir sous le « Mbongui » pour inventer congolais. La culture démocratique ne se transpose pas, certes, elle est l’émanation des mœurs et coutumes d’un peuple.

Hier nous avons su nous parler, régler nos différends, nous pouvons encore le faire demain. Seulement si et seulement si nous acceptons nos propres erreurs et être capables de s’engager vers un vrai changement. Cessons d’obscurcir notre vision de l’avenir. Nous pouvons tous changer le Congo en nous rassemblant.

Car plusieurs dangers sont à la croisée de l’avenir de notre pays. Si Denis Sassou Nguesso s’entête dans cette voie de référendum contesté, le fléau de la division du pays ne sera plus une vue de l’esprit.

 

 

A ce moment, ni le clan Sassou et ses sbires qui croient dominer, contrôler, s’enrichir seront aussi les premiers perdants que l’opposition qui souhaite reconquérir un pouvoir en ayant comme programme de développement la chasse du clan Nguesso et ses alliés.

Notre salut viendra à travers l’ambition saine et responsable de se dire, «Le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est un ingrédient qui a fait défaut pendant beaucoup trop longtemps, dans beaucoup trop d'endroits. Mais cela n'est possible que si, vous tous, vous assumez la responsabilité de votre avenir. Cela ne sera pas facile. Cela réclamera du temps et des efforts. Il y aura des épreuves et des déconvenues ». Discours du président américain B. OBAMA devant le Parlement du Ghana.

 

Jean-Claude BERI (DAC)

 

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