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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

15 Mar

SASSOU noyé dans son propre vomi

Publié par Berijc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme nous l’avons toujours dit dans ce combat féroce que nous livrons contre le système clanique de Sassou Nguesso, il ne nous est plus permis de laisser une seule parcelle de liberté d’action à tous ceux qui méprisent le peuple. SASSOU nous a tendu quatre fois le même piège : Celui du Dialogue. Il en a maquillé le contenu d’une substance mielleuse qui a fini par séduire bon nombre d’opposants sans convictions. Croyant prendre de la hauteur en laissant ses aboyeurs du PCT s’en charger pour mettre en exécution son ultime plan : Celui de la mobilisation de la société civile et surtout de la communauté internationale quant à leur souhait d’assister au Dialogue préconisé par le PCT.

L’opposition congolaise doit savoir qu’il existe pourtant une situation qui, sans être la « meilleure » du moins nous assure de ne pas nous résigner au pire. Le PCT ne va rien céder sans un rapport de force. Nous ne ferons pas l’économie d’une épreuve de force, et il faut s’en convaincre et s’y préparer afin d’en tirer le meilleur parti. Nous n’avons pas à le redouter. Ce sera l’occasion de remettre à plat l’architecture du dialogue de la dernière chance.

L’horizon de la présidentielle de 2016 et le piège du dialogue

S’estimant encore puissant et vénéré comme un Dieu, SASSOU NGUESSO a cru bon, écouter les conseils de son clan, qui depuis le début de l’année lui a demandé de susurrer le Dialogue au sein de la classe politique pour tenter encore une nouvelle fois d’acheter les consciences et faire passer sa philosophie destructrice par un consensus biaisé d’avance.
Seulement, c’était sans compter sur la clairvoyance des femmes et des hommes qui ont conçu la stratégie de la noyade dans son vomi.

Ayant, évidemment, comme nous l’avons préconisé consulter les derniers soutiens qui lui restent au plan international, le Clan SASSOU, s’est vite rendu compte de l’ampleur électorale congolaise. Il n’est pas d’autre choix possible que d’avancer uniquement dans ce sens pour ne pas tomber dans le piège du PCT. Disons le tout de suite, cette épreuve de force a pour but de faire évoluer le PCT.

Par le fait de l'obstination d'un homme assoiffé du pouvoir, la situation politique au Congo ressemble à une cocotte minute qui peut à tout moment exploser. « Explosive dites-vous, la situation politique au Congo l’est effectivement à cause des manigances de Sassou Nguesso qui veut absolument changer de Constitution pour se perpétuer au pouvoir en dépit du bon sens. Et pour ce faire, il procède par la manipulation, l’intimidation, l’achat des consciences, l’agitation tribale et l’intrigue politicienne, allant jusqu’à faire croire que c’est le peuple congolais souverain qui le veut ainsi. Il agite l’épouvante des troubles à l’ordre public et de la guerre civile, met en garde les partisans du respect et de la stabilité des Institutions. Comme si le meilleur moyen d’éviter les troubles et la guerre ne consistait pas précisément à garder le statu quo ante, à respecter l’ordre constitutionnel et les lois de la République. » dixit Alphonse Alphonse Souchlaty Poaty, ancien premier ministre du Congo de 1989 à 1990. (1)

C’est ainsi que, très vite SASSOU et sa bande se rendent compte que cette fois-ci, la donne n’est plus la même. L’opposition intérieure et l’opposition extérieure, pour une fois, ont parlé d’une seule voix. DIALOGUE OUI, MAIS UNIQUEMENT SUR LA QUESTION DE LA GOUVERNANCE ÉLECTORALE. C’est  le réexamen des questions suivantes :

Le recensement administratif spécial,
La commission électorale véritablement indépendante et à composition paritaire,
Le découpage électoral qui tient compte du poids démographique,
Le retrait du dialogue du projet de changement de la Constitution,
Le caractère exécutoire des points d’accord du dialogue,
Le Chef de l’Etat ou aucun autre membre du PCT ou alliés ne doivent pas  présider les travaux.

De sources sûres et concordantes, nous venons d’apprendre que le PCT reculerait sur la question du DIALOGUE politique. Sentant la menace d’une opposition rassemblée, malgré la multiplication des associations satellites du PCT (230 associations créées de décembre 2014 à février 2015) pour constituer une force en faveur du PCT lors de ce dit Dialogue. Souvenez-vous que le PCT garde toujours un mauvais souvenir de la stratégie utilisée par la société civile lors de la conférence nationale Souveraine.

Secundo, beaucoup de cadres du PCT et les membres du clan espéraient que l’opposition réagirait soit par la politique de la chaise vide ou nombreux accepteraient l’appel corruptible. Seulement ce n’est pas le cas actuellement. Constatons son probable échec et à demi-mot «Sassou accuse par anticipation» l’opposition de ne pas vouloir le dialogue et préconise d’aller au référendum. Le véritable plan de Sassou se met désormais  en branle en coulisse. Les illusionnistes du PCT déroulent leur ultime stratégie dans sa démarche de coup d'état constitutionnel en cours. "Des équipes de jeunes militants mobilisées passent de maison en maison afin de recueillir des signatures pour une pétition qu'ils vont brandir pour justifier le quitus du peuple pour le changement de la constitution. "  Ce message reçu par un correspondant sur place en dit long.

C’est ce qui s’observe actuellement. Les témoignages vont jusqu’à dire que des recrutements et propositions de postes dans la fonction publique seraient proposés monnayant leurs signatures. Mais hélas, Denis Sassou Nguesso s'est enfermé dans son propre piège. « Tel est pris qui croyait prendre, dit le dicton populaire. Il veut changer une Constitution qui lui a tout permis : un pouvoir sans partage et sans contrepoids parlementaire, judiciaire, administratif, politique et sociétal ; un usage abusif des forces armées et de la police ; une utilisation personnelle et discrétionnaire des finances publiques ; une propension au mensonge et à la fraude électorale ; des actes prémédités de torture, d’empoisonnement et d’assassinat ciblés ; bref, une gestion crapuleuse, calamiteuse et clanique de l’Etat. » (2)

« Un bon citoyen doit préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent » disait Démosthène. Nous croyons qu’il faille nous le rappeler au moment où le projet macabre de SASSOU entre dans sa phase de mobilisation. Le peuple doit savoir choisir le réalisme plutôt que les incantations d’un clan de voleurs.
« Dans un environnement qui change, il n’y a pas de plus grand risque que de rester immobile. » J. Chirac.
L’opposition doit  se préparer à ne pas tomber à un piège à un horizon proche et avoir plus d'un tour dans notre sac en cessant activement d’être des moralisateurs et de passer des initiateurs et des incitateurs éclairés.

Florent Geel, le responsable du bureau Afrique de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) déclarait : «  C’est un signal fort pour les prochaines élections puisqu’en 2014 et 2016, il va y avoir 52 élections sur le continent africain dont 25 élections présidentielles dans 27 pays d’Afrique, c’est énorme – et c’est un signal fort pour tous ceux qui souhaiteraient passer en force. Il y en a un certain nombre. Je pense à la RDC, au Congo ou d’autres pays. C’est un signal fort à ces dirigeants africains sur le fait que l’Afrique a changé. On ne peut plus s’imposer ou conserver le pouvoir pour ses propres intérêts. Il faut tenir compte maintenant des peuples, de la société civile et des citoyens (...). On ne peut plus leur imposer des dirigeants qu’ils n’ont pas librement choisis et affirment ainsi que cet événement démocratique, sans être un printemps démocratique, est une maturité de l’Afrique. Il doit accompagner un réel développement que les Africains dans toutes leurs diversités attendent, souhaitent et veulent construire. Ceci passe par un minimum de pouvoirs, de contre-pouvoirs, une presse libre et indépendante, une société civile qui peut s’exprimer… »

Nous le savions depuis fort longtemps que Sassou rejette le « principe existant dans presque tous les pays démocratiques. Les élections font l'objet à leur terme, d'une évaluation politique analysant les tendances fortes de l'évolution des forces politiques, en tant qu'expression de la volonté des citoyens. »

Ce n’est  donc pas anodin que la carte démographique a été si grossièrement modifiée

Le véritable danger pour l'avenir est la marginalisation de tous les militants propres et intègres, au profit de ceux qui ne cherchent à travers les violations institutionnelles qu'une couverture pour des activités inavouables.

Peut-on encore revaloriser la vie politique ? Je continue à y croire personnellement même si des franges de plus en plus importantes de la classe politique et des citoyens sont sceptiques. Le mal est connu et bien cerné. C'est la volonté politique qu'il faut encourager. Autant d'argent en circulation suppose, au moins un laisser-faire incompréhensible.

Nous étions semble–il, des agitateurs d’épouvantail, des semeurs de troubles, des non républicains, seulement nous avions pris la communauté internationale à témoin.  Nous avions démontré que nous n’étions pas des va-t-on guerre, mais des citoyens recherchant juste la vérité et la paix pour son peuple. Comme l’a dit si bien Mao Tsé-Toung  : «  La vérité doit s’inspirer de la pratique. C’est par la pratique que l’on conçoit la vérité. Il faut corriger la vérité d’après la pratique. »

Il se trouve que le PCT est pris dans un flagrant délit de contorsionniste institutionnelle. A-t-il commencé par appliquer la loi en vigueur pour vouloir la modifier ? La réponse est claire. Quoi qu'il en soit, les Congolais savent tous que le PCT est une organisation maffieuse et volubile, vivant des subsides et des marchés de l’Etat, comme la sangsue du suc de son hôte. Ce qui justifie la volonté de ce parti à faire échec à une alternance démocratique au Congo.

Les Congolais ne doutent pas un seul instant que « la détermination morbide de Sassou Nguesso de vouloir se maintenir à la tête du Congo, sous des lois nouvelles, taillées à sa mesure, à quelques mois de la fin de son mandat et de l’élection d’un autre président, est un acte d’incivisme, de rupture de serment et de forfaiture qui correspond à troubler l’ordre public et la paix. C’est donc bien lui Sassou, en chair et en os, dont on connaît le machiavélisme destructeur, qui veut troubler l’ordre public et personne d’autre. Qu’on se le dise et qu’on ne se fasse pas leurrer ! » (3)

Aujourd'hui, il est établi que « Le changement de la Constitution du 20 janvier 2002, voulu et initié par Denis Sassou Nguesso, est en réalité un faux problème, un faux débat jeté dans la rue par un habitué des actes dits fondamentaux destinés à réguler des coups d’Etat constitutionnels ou de Palais.  Aujourd’hui encore comme hier, Sassou Nguesso dans sa soif effrénée de pouvoir ne s’y prend pas autrement. Il veut opérer un passage en force.» (4)

Tout opposant qui se dit militant pour un nouveau Congo, pour une démocratie solidaire, pour une république égalitaire, pour un Congo où le slogan est « vivre ensemble » ne doit pas fuir le débat mais attaquer le pouvoir et son système sur son propre terrain. C’est ce qui a été fait par l’opposition intérieure et certaines associations de la société civile. Nous saluons ici cette clairvoyance d’esprit et tout particulièrement l'ensemble des membres du rassemblement des forces politiques et de la société civile opposés au changement de Constitution.

Vous avez su démontrer de quel côté sont les fauteurs de troubles. Comme vous saurez aussi dire au peuple congolais  demain la voie à suivre. Une politique alternative devra alors être au départ conçue pour être exécutée par le futur gouvernement de manière à rassembler les congolais. Elle devra s’inscrire simultanément dans une perspective de court terme et long terme. Elle devra se fixer comme objectif de reconstituer l’alliance indispensable entre tous les congolais restés opprimés et asservis pendant des années par un pouvoir clanique, cynique, fétichiste et machiavélique.

DAC

(1), (2), (3), (4) - Congo - L'ancien premier ministre Alphonse Souchlaty Poaty demande à Denis Sassou Nguesso de démissionner

SASSOU noyé dans son propre vomi
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S
Votre blog est une source d'inspitation ! merci pour vos articles.<br /> Patrick.
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D
Merci pour cet article .
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