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DAC - le portail d'information de l'association Développer Autrement le Congo (DAC).

25 Jun

Le PCT, englué dans l'impopularité

Publié par Berijc

 Le PCT s’accroche à une branche pourrie. Jusqu'à récemment les dirigeants et cadres du PCT croyaient surfer sur une vague de popularité intérieure acquise à coup de milliards distillés aux badauds et faux militants qui remplissaient les scènes et les meetings de ce parti mourant. Le PCT et ses meetings de replâtrage à l'intérieur du pays et à Paris, sont le symbole d'un navire qui prend de l'eau de toute part, le Titanic congolais dont le commandant de bord s'obstine à ne pas donner l'ordre d'évacuation et compte sur un sauvetage improbable qui est la fraude électorale.

D'ici à 2016, des élections municipales, régionales, sénatoriales et présidentielles devraient se dérouler au Congo-Brazzaville. Le PCT veut réitérer les manœuvres des fraudes électorales constatées aux élections passées. Denis Sassou Nguesso et les siens se congratulèrent, pour eux peu importait la manière, l'essentiel c'était le résultat final.

 

Le PCT, en campagne électorale permanente car son aveu d'impopularité est patent

 

 

Le PCT est dans une situation dramatique car à la différence des autres qui ont parfois une élite engagée (même tribale voire régionale), ce dernier ne compte que des mercenaires déguisés en militant. Lorsqu’un parti utilise les caisses du trésor public pour attirer les foules, qui ne respectent rien, qui saccagent tout sur leur passage, intimident les populations lors de ses pseudos meetings, il est clair que nous sommes dans une démarche de bâillonnement, d’intimidation voire de corruption à grande échelle  que dans une démarche de débat politique. Ces meetings orchestrés par un clan et non par une volonté populaire des vrais militants du PCT, qui étouffent les courants divergents et émergents au sein du parti, peuvent avoir le retentissement qu’on prétend leur donner. Mais tout le monde le sait, qu’en réalité ce n’est qu’un charivari comme le PCT « aile épicerie Sassouïste » adore les collectionner.

 

La vérité est que depuis longtemps le PCT n’a plus les élites qu’il mérite. Ce dernier ne pourra pas maquiller le trou béat causé par les énormes injustices sociales, l’ethnocentrisme, trafic d’influence, détournement, le clientélisme, la concussion, la corruption, le favoritisme, les antivaleurs... Tous ces maux qui propulsent de plus en plus le Congo vers les chemins de la pauvreté et de la misère sociale.

Sous prétexte de descentes administratives dans les régions du pays, Denis Sassou Nguesso et son parti, le PCT, sont en campagne électorale permanente. Les poses de pierre et inauguration, les réunions de soi-disant « Comité des Sages », les divers meetings et marches organisés par les caciques du PCT qui incitent à la modification ou au changement de la Constitution de 2002 ne sont rien d'autres que  de vulgaire propagande du PCT.

A-t-on fait un jour le bilan des deux septennats et la politique des « Municipalisations accélérées » de Sassou Nguesso? Sassou Nguesso et le PCT prétendent être souvent auprès des populations ; qu'en sont les résultats ? Ont-ils amélioré le sort des paysans ? Que nenni ! La faim et la misère sont à jamais présentes dans nos villes et campagnes. Le sort des Congolais ne les 'intéresse guère, seules leurs voix les préoccupent.

Comment comprendre que ces responsables du PCT s’en réjouissent au moment où le peuple à tant besoin d’être soutenu et accompagner dans sa lutte contre la vie chère que ce parti au pouvoir avec autant d’avantage, arrive à Paris en pensant que la meilleure chose à faire, c’est de distribuer les billets d’euros à tout va dans des meetings aux contours totalement flous et égocentriques? Serait-ce là le message politique que Pierre NGOLO et ses partisans sont venus faire passer ou préparent-ils d’avance leurs niches dorées en venant soudoyer quelques officiels français ?

 

 

Les meetings se succèdent avec leurs lots de scandales et d’affaires contraignant ainsi le peuple à continuer à courir derrière le train du développement. Mais l’indignation grandissant du peuple n’est plus un simple fait de citoyens en colère. Il est entrain de se transformer en un contrepoids aux multiples antivaleurs qui détruisent le Congo.

 

Entre l’arrestation du Colonel Marcel NTSOUROU, le limogeage mal digéré de Zacharie BOWAO et de l’insaisissable ex-ministre OKOMBI SALISSA et les récentes prises de positions de Guy Brice Parfait KOLELAS et Claude-Alphonse N’SILOU, l’union sacré de la majorité présidentielle bat de l’aile. L’hémorragie ne fait que s’étendre depuis l’annonce du retour à Brazzaville du turbulent ex-Ministre OKOMBI, beaucoup de cadres du PCT sont soupçonnés de lèses majestés, de trahison….

En s’enfermant dans sa logique hégémonique, l’épicerie familiale « baptisée PCT » a semé les germes de sa propre destruction. En confiant dernièrement la fédération PCT de Brazzaville à un proche de KIKI ( sous les recommandations de Sassou) , Pierre NGOLO, sans le savoir,  a scellé la mort lente du parti. Désormais le PCT est assis sur une branche morte qui n’attend plus qu’un coup de vent pour tomber.

Le piètre Secrétaire général du PCT incapable de diriger ses troupes dans un élan démocratique a cédé aux sirènes des officines obscures qui tirent les ficelles dans l’ombre. Ses tentatives de dissuasions et d’intimidation à l’ endroit d’OKOMBI ont lamentablement échoué.

Mais attention ? Il faut relativiser tout ce remue ménage. Pour ceux qui ont été au collège dans les années 70-80 s’en souviennent de « Wangrin, d'HAMPATE BÂ, le dieu de contraire ». La politique chez beaucoup de Congolais, c’est l’art de dire le contraire de ce que l’on souhaite obtenir. Tout ce beau monde qui se « rebelle » aujourd’hui n’ont-ils pas été au service du Monstre de M’PILA ? Pourquoi ne pas dire clairement qu'ils rompent avec le PCT? Pourquoi utiliser le LARI pour faire passer un message a caractère national?

Certains en se réveillant le matin découvrent que les caisses de leur parti ne sont plus renflouées par le PCT pendant que les autres perçoivent les millions de F.CFA. La main sur le cœur on se forge une âme de patriote et de démocrate. « Lorsqu'on ne sait pas vers quel port on navigue, aucun vent n'est le bon » disait Sénèque.

Ces revirements de positions ne doit tromper personne surtout pas les combattants de la liberté que nous sommes. Car en effet, ces hommes ont été dressés à lécher les mains pour manger, mais finissent toujours par avoir le goût à les mordiller. Ce n’est point la démocratie, ni la liberté ni encore moins le peuple qu’ils veulent sauver mais bien leurs acquis. « Quand le navire doit sombrer, les rats sont les premiers à le quitter. » Fiodor Dostoïevski.

 

Le PCT, l'élaboration d'un échafaudage sophistiqué de fraude électorale

En lieu et place d'un climat d'apaisement, Denis Sassou Nguesso et son parti, le PCT, ont sorti toutes les cartes pour procéder à l'extinction de toute véritable opposition par tous les moyens : le sabordage des partis, les poursuites judiciaires des leaders de l'opposition, l’interdiction de sortie du territoire, l'emprisonnement, les assassinats ciblés, l'interdiction aux partis et associations de l'opposition de tenir des réunions et meetings publics, certains meetings et réunions de l'opposition sont autorisés avec parcimonie pendant que d'autres dirigeants des partis de l'opposition sont interdits de faire des descentes à l’intérieur du pays, les militants des partis politiques d'opposition sont quotidiennement harcelés par une « police politique »... La justice inféodée au régime a comme principale activité la « tourmente judiciaire » des leaders de l'opposition et de la société civile, etc.

Le règne sans partage du PCT avec des décisions prises sans débat ont abouti à un fiasco dans la gestion de l'Etat : l'économie est à l'agonie, la famine s'abat sur le pays, la corruption est à son comble, l'éducation publique est à terre, et la terreur rappelle les années sombres des régimes à parti unique.

Devant cette incurie de ce régime moribond, le peuple Congolais rêve de sanctionner Denis Sassou Nguesso, son parti, le PCT et ses alliés aux urnes.

Mais le pari semble compliqué car le PCT a compris les attentes du peuple. Ainsi pour ne pas subir un fiasco aux futures élections, le PCT a élaboré un échafaudage sophistiqué de fraude électorale par un gonflement des électeurs du Nord et l'affaiblissement de ceux du Sud.

« Quand nous avons accepté le recensement national, nous avons participé au recensement afin de vérifier et de prouver la fiabilité du recensement. Le recensement fini, nous avons apposé notre signature sur les résultats. Mais à notre surprise, les résultats du recensement publiés n'étaient plus les mêmes que nous avons signés. Nous étions désolés de comprendre qu'ils nous ont bien eu, qu'ils nous ont bien piégé. Trop tard, ils ont utilisé notre signature pour des faux résultats, que devons-nous faire maintenant ? » dixit G.B.P Kolelas.. Même le moins instruit des citoyens prendrait la seule décision qui s'impose devant une telle humiliation : DÉMISSIONNER.

Le PCT veut faire un hold-up sur les élections, comme il sait le faire à la soviétique. Il se veut plus anticipatif pour les élections à venir en faisant main basse sur le processus électoral.

Mais, l’avenir du PCT s’annonce chaotique entre d’un côté le clan SASSOU et les partisans d’un nouveau PCT (réformateurs) qui affichent clairement leur position pour un renouveau au sein de la direction. Les militants de plus en plus rechignent de suivre un Bureau politique gangrené par les affaires et surtout sous la botte d’un clan. La politique menée par Pierre NGOLO en suivant bêtement les ordres des incapables du clan SASSOU est entrain de pénaliser son camp et soulève un problème d'éthique pour la démocratie congolaise. La guerre fratricide des camps aujourd’hui déclarée au sein du PCT laisse des traces et l’échec politique cuisant du week-end dernier, 21 juin 2014, en est la conséquence la plus flagrante. Le rejet d’un leader imposé ou désigné d’avance et le projet absurde de la modification de la constitution prouve à l’évidence que le consensus parait bien difficile à obtenir.

Après le meeting de Lyon et les assisses de Paris, le PCT ne pouvait rester inerte. Il fallait qu’il réagisse mais seulement pour réagir il faut avoir des arguments démocratiques à faire valoir.

On ne peut pas venir discourir à l’intérieur du pays et à Paris tout en empêchant l’opposition de le faire à Brazzaville. On ne peut pas venir étaler une richesse indécente en offrant des « petits fours » luxueux aux " faux militants" alors que certains congolais peinent a joindre les deux bouts. On ne peut laisser mourir les opposants en les empêchant de venir se faire soigner et prétendre en même temps être un parti de paix et de respect de la dignité humaine. De qui se moque t-on?

Seulement, on l'a tous compris que les lignes ont bougé et il est clairement acté que l'avenir du Congo se fera sans le PCT, en tout cas pas dans son état actuel. De même il serait imprudent pour l’opposition de crier victoire car il subsiste en notre sein des tares qui peuvent réduire à néant tous les efforts consentis depuis là. L’opposition s’en sortira dès qu’elle aura compris qu’il faut jouer la partition ensemble.

Le processus électoral est déjà fondamentalement vicié. Les résolutions prises à Ewo et à Dolisie ne seront pas mises en application.

Les ONG et la société civile ont tiré la sonnette d'alarme, mais il est à parier qu' elles n'iront pas plus loin ! C'est au peuple Congolais d'agir pour redresser la démocratie et redonner l'espoir à notre jeunesse abusée par le PCT.

La mise en place de cet échafaudage complexe de fraude électorale montre que le pouvoir de Denis Sassou Nguesso et le PCT savent qu'ils sont devenus exécrables aux yeux de la majorité silencieuse de la population congolaise.

Le changement est donc pacifiquement possible. Pour cela l'opposition doit être capable de se retrouver dans un large front afin de donner la confiance aux Congolais pour que ceux-ci bravent les intimidations de toute sorte et ne cèdent pas aux sirènes adeptes de la corruption massive et votent massivement afin de donner une victoire indiscutable à une coalition de l'opposition porteuse d'espoir.

JC BERI, Contact@dac-presse.com

 

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